Le secteur de l'automobile en recul durant les six premiers mois de l'année
Le marché de l'automobile suisse fait grise mine. Il a terminé le premier semestre 2024 sur un résultat en demi-teinte. Le Valais est moins touché mais il n'a pas retrouvé non plus le niveau d'avant la pandémie de coronavirus.
Sur six mois, 121'000 nouvelles voitures de tourisme ont été mises en service à l'échelle nationale. Cela représente une baisse de 2% par rapport à la même période de l'an dernier. Pour le seul mois de juin, le recul atteint les 10%, à 22'700 nouveaux véhicules, selon des chiffres publiés mardi par Auto Suisse, l'association regroupant les importateurs officiels d'automobiles.
Pour les professionnels valaisans de l'automobile, cela s'explique d'une part par la hausse des taux d'intérêt qui ont eu des effets sur les leasings. Les incertitudes quant à l'approvisionnement en énergie ont également incité certaines personnes à repousser leurs achats de véhicules électriques.
L'interview de Charles-Albert Hediger, président de l'Union professionnelle suisse de l'automobile, section Valais:
Le Valais reste toujours fortement motorisé
Le Valais - un canton fortement motorisé par rapport à ses voisins - reste relativement épargné par le phénomène. Entre janvier et mai, 4616 nouvelles voitures y ont été mises en circulation, en hausse de près de 6% sur un an. Mais la branche panse encore les plaies liées à la pandémie de coronavirus. Les chiffres restent inférieurs de 20% à ce qu'ils étaient en 2019. Charles-Albert Hediger:
Moitié moins de voitures en Suisse d'ici dix ans ?
Cette tendance à la baisse pourrait même encore s'accélérer. Selon une étude réalisée par le cabinet de conseil Deloitte, une moitié des propriétaires helvétiques de voitures individuelles songerait à y renoncer dans les dix ans à venir. Cela n'inquiète toutefois pas les garagistes valaisans, selon Charles-Albert Hediger :
Rappelons que le Valais est l'un des cantons les plus motorisés de Suisse, avec 650 véhicules pour mille habitants, contre 540 véhicules pour mille habitants en moyenne suisse. Il se situe en troisième place au niveau national, derrière Zoug et Schwyz. Car le déplacement en transport public y reste encore souvent difficile.
Voitures électriques à la traîne
A noter encore que le développement des voitures électriques semble stagner en ce début 2024. "En raison de conditions-cadres insuffisantes pour l'électromobilité, les véhicules électriques à batterie sont actuellement moins demandés qu'il y a un an", indique Auto Suisse dans un communiqué.
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