Le robot sierrois qui sait faire la fondue tout seul a été présenté au Salon agricole de Paris
Le « Bouébot », un robot sierrois capable de préparer la fondue de A à Z, a été présenté en première mondiale à Paris. Un outil de communication qui a fait le buzz lors du Salon de l’agriculture de la capitale français clos ce dimanche soir.

120 kg de fondue. C’est à quelques grammes près le poids que le Bouébot, un robot de précision sierrois, a réalisé pendant le Salon de l’agriculture de Paris qui s’est achevé ce dimanche soir.
Présenté en première mondiale lors de la foire agricole de la capitale française ce Bouébot – une compression entre le mot de patois fribourgeois «bouébot» qui désigne ces jeunes garçons qui servaient de petites mains dans les alpages et «bot», pour robot en anglais – était présent sur le stand des Fromages suisses. Il assurait le spectacle pour présenter notre pays comme un doux mélange d'innovation et de respect des traditions.
La start-up valaisanne, également à l’origine du Roboclette, un bras articulé capable de racler du fromage, s’est attaquée cette fois à ce monument du terroir suisse qu’est la fondue. Un projet mené en collaboration avec l’interprofession du Vacherin et du Gruyère. Pour cette entreprise spécialisée dans l’intégration des robots pour le secteur de l’industrie, créer un objet de ce genre, c’est forcément un défi stimulant qui amène à d'autres découvertes applicables sur d'autres projets.
Ecoutez le podcast de notre sujet: Le Bouébot, ce robot de précision sierrois, présenté au Salon de l’agriculture de Paris
Pendant dix jours, l’engin a râpé du gruyère et du vacherin, a fait frémir le vin, puis a remué la préparation, avant de servir le morceau de pain sur un pic métallique. Une animation bien accueillie, selon Nicolas Fontaine, directeur de l’entreprise valaisanne Workshop 4.0 à l’origine du projet.
Une machine à fondue et à Buzz
L’engin aura coûté entre 250'000 et 300'000 francs. Il s'agit d'un certain budget pour remuer une fondue. Au point de se demander quelle est l'utilité de cet outil. « Fondamentalement, pour être tout à fait honnête, ça ne sert à rien. C'est véritablement un outil de communication et de marketing. Ce n'est pas un robot que l'on va retrouver dans les restaurants ou les hôtels. Par contre c'est une super opportunité pour montrer ce que la Suisse est capable de faire: en même temps être très innovante et très proche de ses traditions.»
Au total, il aura fallu 500 heures de travail à la start-up - spécialisée dans l’intégration des robots pour le secteur de l’industrie - pour réaliser cette machine.