Le Rhône en kayak de Gletsch à la Méditerrannée: deux Vaudois ont relevé le défi cet été
Deux pompiers professionnels lausannois ont parcouru le Rhône en kayak, de Gletsch à la Méditerranée cet été. Aujourd’hui, ils souhaitent faire de leur aventure un documentaire. Un crowdfunding a été lancé.
David Cuttelod, 38 ans, et Martial Paschoud, 52 ans, ont des étoiles dans les yeux et le sourire aux lèvres lorsqu’ils racontent leur périple. « On pourrait en parler des heures », disent-il en chœur. Cet été, ces deux pompiers professionnels lausannois sont descendus le Rhône en kayak, de son glacier jusqu’à la mer. En termes de distance, l’aventure représente 812 kilomètres, dont 736 en kayak, 46 à vélo et 30 à pied, le tout pour un temps d’activité cumulé de 115 heures et 6 minutes, très exactement.
Un Rhône difficile à dompter comme nulle part ailleurs en Valais
Si les deux compères ont parfois quitté leur embarcation pour progresser à la force du mollet, c’est que le fleuve n’est pas praticable partout, et surtout en Valais. « Le départ du côté du glacier était très technique. À certains endroits le Rhône est trop étroit. Vu notre niveau de kayak, on a préféré ne pas faire de bêtises », raconte Martial Paschoud.
Et pour ne pas faire de bêtises, Martial et David ont pris quelques informations auprès de l’aventurier et guide de montagne valaisan Claude-Alain Gailland. « On a vu qu’il était descendu plusieurs fois le Rhône en hydrospeed. Je l’ai appelé et c’est très volontiers qu’il nous a rencontrés. On s’est vus une fois à Evionnaz, on a posé la carte sur le capot de la voiture et on a passé les tronçons en revue les uns après les autres », explique David.
Météo, moustiques et intoxication alimentaire
Le guide de Verbier s’est révélé être d’excellent conseil et tout s’est très bien passé. Rien n’a arrêté les deux pompiers, pas même la centaine de piqûres de moustiques recensée par David, ni l’intoxication alimentaire causée par un cervelas qui a eu un peu trop chaud. Seule la météo s’est mise une ou deux fois en travers de leur chemin, notamment du côté de la Cité du Soleil. « On voulait traverser le Valais en 24 heures, mais arrivés à Sierre, on s’est pris un monstre orage. Et quand on a vu des troncs, voir même des arbres entiers descendre le fleuve, on s’est dit qu’il valait mieux stopper momentanément l’aventure.
Une fois les kayak remis à l’eau, la descente a été plutôt paisible. « Si l’on fait abstraction des 22 écluses et barrages franchis du côté de la France avec des embarcations de 60 kilos à trimballer », rigole David.
Le 18 août dernier, une fois la totalité du Rhône parcourue, lui et son acolyte ont pu se requinquer avec une bonne fondue fribourgeoise et un vin blanc vaudois sur une plage de la Méditerranée.
Des images plein la tête et la caméra
Les deux collègues et amis souhaitent à présent transformer leur aventure en documentaire. Pour réunir les 25'000 francs nécessaires à sa réalisation, ils ont lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme « I Believe In You ». Le film est prévu pour l’été 2022.