Le radon fait moins peur qu?avant aux Valaisans
Le radon fait moins peur qu’avant aux Valaisans.
Le radon fait moins peur qu’avant aux Valaisans. C’est le constat dressé par Stéphane Pillet, directeur du bureau d'études en environnement BTEE SA, à Sembrancher. Sa société, prise comme référence par la Confédération, est spécialisée dans le domaine depuis une dizaine d’années. Entre 2010 et 2014, une cinquantaine de dossiers ont été traités. « C’était le pic de notre activité », explique Stéphane Pillet. « A cette époque, ce gaz radioactif avait fait beaucoup parler de lui dans la presse et les gens nous sollicitaient pour effectuer des contrôles dans leurs maisons ». Les choses se sont ensuite tassées, avec une à deux demandes par année. L’entreprise est surtout active dans le district d’Entremont, particulièrement exposé au radon qui provient de la désintégration de l'uranium présent dans la croûte terrestre.
L’année passée, 188 dosimètres ont été posés en Valais, dont 93 dans des pièces habitées comme des chambres à coucher ou des salons. Les résultats des analyses dépassaient la valeur limite fixée par la Confédération dans 13% des cas, selon le rapport 2016 du Service valaisan de la consommation. Le chimiste cantonal explique qu’une dalle fissurée peut laisser passer ce type de gaz. Elmar Pfammatter relève qu’on peut vivre dans une maison avec une teneur en radon trop élevée sans s’en rendre compte, étant donné qu’il n’a pas d’odeur. Un véritable problème quand on sait qu’il provoquer des cancers du poumon et qu’il tue chaque année plusieurs centaines de personnes en Suisse.
Selon Stéphane Pillet, ce sont surtout les gens vivant dans des habitations anciennes qui doivent procéder à des contrôles et installer des systèmes de ventilation en cas de besoin. « En ce qui concerne les nouvelles constructions, les professionnels du bâtiment sont suffisamment conscients du danger », souligne Stéphane Pillet.
Au niveau national, un plan d’action a été mis sur pied pour la période 2012-2020. Afin d’améliorer la situation, la Confédération propose par exemple de mentionner « la valeur radon » dans le bail à loyer.