Le président de St-Gingolph hospitalisé en raison du coronavirus
Souffrant de difficultés respiratoires, Werner Grange a été pris en charge à l’hôpital de Rennaz le 24 mars dernier.
Souffrant de difficultés respiratoires, Werner Grange a été pris en charge à l’hôpital de Rennaz le 24 mars dernier. Il a été testé positif au Covid-19. Un autre membre de l’exécutif gingolais a également été hospitalisé en début de semaine.
«Ma situation est aujourd’hui stabilisée». Le souffle encore fragile, Werner Grange nous livre son témoignage depuis son lit de l’hôpital Riviera-Chablais, à Rennaz. «Les premiers symptômes sont apparus le 14 mars. J’ai été hospitalisé dix jours plus tard. On vient de m’enlever l’oxygène, mais je ne sais pas quand je sortirai». Les mots qui suivent, le président gingolais les réserve au personnel soignant. «J’aimerais les féliciter, ils font un travail formidable». Le quarantenaire sait-il comment il a été contaminé ? «Je n’en ai aucune idée», nous répond-il.
Conseiller aussi hospitalisé
L’élu indépendant n’est pas le seul membre de l’exécutif gingolais à avoir été hospitalisé. Le 23 mars dernier, le conseiller communal Ferdinand Masi a également été pris en charge. Contacté, ce dernier nous affirme que sa «situation est stable». En charge notamment de la sécurité à St-Gingolph, le PLR a été au front dès les premiers jours de la pandémie. «Il n’a pas compté ses heures», relève Werner Grange. «Il a mis sur pied la livraison des repas pour les aînés, les transports, l’organisation des bénévoles. Son travail dans cette crise a été remarquable». Selon le président chablaisien, les autres membres du conseil communal n’ont pas été contaminés.
Gestion à distance
Même avec deux élus hospitalisés, le fonctionnement de la commune n’est pas impacté. «Cela fait déjà plusieurs années que j’ai organisé le travail avec l’administration pour que les choses puissent se faire à distance», nous explique Werner Grange. Chef du Service valaisan des affaires intérieures et communales, Maurice Chevrier ne voit aucun problème dans cette manière de faire. «Avec les moyens actuels, un membre du conseil communal peut, en principe, exercer ses fonctions publiques même s’il est malade, voire confiné», explique-t-il. Et si le président ne peut pas assumer sa fonction ? «Selon la loi, il doit être remplacé par le vice-président, ou, à défaut, par un autre membre du conseil municipal désigné spécialement par celui-ci», précise Maurice Chevrier.