Le plan de réhabilitation de la raffinerie de Collombey est connu
La commune de Collombey-Muraz et Tamoil SA ont dévoilé mercredi le plan de réhabilitation du site de la raffinerie. A terme, la zone industrielle sera transformée en quartiers d'activités économiques "où il fait bon vivre et travailler". La vision posée, restent encore de nombreuses questions.

La feuille de route présentée aux médias mercredi esquisse la transformation de la zone industrielle fermée à "des quartiers d'activités économiques où il fait bon vivre et travailler", explique le directeur de Tamoil Suisse SA, Stéphane Trachsler. Les entreprises qui pourront venir s'y installer seront choisies sur le volet et devront impérativement être tournées vers les nouvelles technologies ou énergies. Il est aussi prévu de créer un secteur de loisirs et de sport.
"C'est un projet exceptionnel pour la commune, la région et le canton", a réagi le président de Collombey-Muraz Olivier Turin, "enthousiasmé". Les deux entités, qui ont fait appel au même architecte urbaniste, ont collaboré pour que cette mue s'intègre dans les autres projets de développement territorial de la région, de quoi la rendre "encore plus attractive" et créer de l'emploi.
Le site est positionné proche de l'autoroute et des voies ferrées, mais il n'est par exemple pas raccordé au rail. Le masterplan de Tamoil imagine donc la création de voies ferroviaires qui relierait les deux côtés du Rhône, soit un pont de plus entre la valaisanne Collombey-Muraz et la vaudoise Aigle. "C'est un développement qui intéresse aussi la Satom", relève Stéphane Trachsler y voyant "le projet fédérateur d'une région".
Le démantèlement d'abord
Concrètement, cette refonte permettra aussi de reconnecter les différents villages de la commune et de rendre le rivage du Rhône aux habitants - deux kilomètres peu accessibles jusqu'ici. Selon le directeur, il y a "énormément d'entreprises novatrices qui s'intéressent à venir sur ce site". Il n'en dira toutefois pas davantage ni sur les firmes, ni sur le nombre qui pourraient s'y installer. L'objectif reste toutefois de voir des entreprises pouvant créer des synergies entre elles s'y implanter.
Sur les différents croquis présentés, le futur site prend des couleurs. Par ici, des passerelles piétonnes et des espaces verts, par là des emplacements destinés aux entreprises. Mais il faudra un certain temps pour que tout se concrétise.
Il y a d'abord les travaux de démantèlement qui devraient coûter environ dix millions de francs et débuter en août de cette année, si aucune nouvelle opposition ne vient troubler la planification. Le démontage de la raffinerie devrait prendre quatre à cinq ans environ, d’après l’expérience d’autres sites. La dépollution court encore jusqu'en 2028.
Pas de calendrier précis
"Il s'agit d'une vision", ont d'ailleurs répété à plusieurs reprises tant les représentants de la commune que ceux de Tamoil, pressés par les médias réunis à Collombey-Muraz de donner des informations chiffrées. Aucun détail ne devait toutefois filtrer sur les montants qui pourraient être engagés, ni sur un éventuel calendrier.
"Nous espérons que les firmes intéressées puissent coloniser le site le plus rapidement possible", a indiqué Stéphane Trachsler. Certaines parcelles pourraient évoluer plus rapidement que d'autres - soit celles vers la Satom - et être investies pendant que les travaux de démantèlement se poursuivent à l'autre bout du site, du côté des grandes cheminées.
Pour rappel, Tamoil Suisse a annoncé la fin de ses activités de raffinage dans le Chablais en 2015. Quelque 230 salariés avaient alors perdu leur emploi.
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