Le personnel soignant valaisan boude le vaccin contre la grippe

Les premiers vaccins contre la grippe saisonnière seront administrés la semaine prochaine dans le canton. Les cabinets médicaux et une quarantaine de pharmacies valaisannes le proposeront jusqu’à mi-novembre au moins, soit avant le début de la saison grippale. L’Hôpital du Valais a pour sa part déjà reçu 6'000 doses de sérum. Le vaccin est recommandé en priorité aux personnes vulnérables et au personnel soignant.

Son succès est toutefois mitigé. L’an passé, si 63% des médecins se sont fait vacciner, seuls 37% des infirmiers de l’Hôpital du Valais ont fait ce choix. Un taux qui ne satisfait pas Nicolas Troillet, chef du Service des maladies infectieuses. "C'est à partir de 70% de personnes vaccinées au sein du corps médical que la protection commence à être vraiment efficace pour les patients". Tous les établissements hospitaliers du canton mènent pourtant une campagne de communication auprès de leurs employés pour les encourager. Aussi, le vaccin leur est offert. Et ceux qui ne s'y soumettent pas doivent appliquer des mesures de précaution, comme porter un masque respiratoire pour soigner les malades, une fois l'épidémie déclarée.

Au sein de la population suisse, le taux est encore plus faible, 18% en 2016/2017 selon les données de l’Office fédéral de la santé publique. Un taux jugé insatisfaisant par la Confédération. Beaucoup d’efforts sont donc déployés l’augmenter, comme des campagnes de prévention et une journée nationale, le 9 novembre.

Parmi les réticences souvent avancées, l’efficacité incertaine du vaccin qui peut varier d'un hiver à l'autre. Mais selon Nicolas Troillet, "le problème principal du vaccin de la grippe, c'est qu'il faut le répéter chaque année". Selon le professeur, il y aurait moins de réserves si l'on découvrait un vaccin durable à administrer une ou deux fois seulement dans sa vie.