Le passeport gourmand reprend du service...mais pas partout. Certains tenanciers y mettent un veto

Avec la réouverture des restaurants, le passeport gourmand a repris du service… Mais la clientèle reste timide à dégainer le sésame, et certains tenanciers mettent leur partenariat en standby.
Avec la réouverture des restaurants, le passeport gourmand peut à nouveau être posé sur les tables partenaires du canton… du moins en théorie, et pas partout. Contraints de réduire de 50 à 70% leur capacité d'accueil, certains tenanciers rechignent à accepter le petit livret à prix préférentiel.
A Sembrancher, le restaurant de l'Atelier ne peut plus assurer que 27 couverts, contre 80 en temps normal. L’établissement a mis son partenariat en standby jusqu'à fin août, pour éviter des pertes financières supplémentaires. «La clientèle est encore un peu frileuse, de manière générale, observe le gérant Angelo. Sans compter que les frontières avec l’Italie restent encore fermées et nous sommes sur un point stratégique sur la route du Grand St-Bernard. Nous ne pouvons pas nous permettre de travailler au rabais. Nous referons le point à la fin de l’été.»
Ailleurs, d’autres sont même encore plus catégoriques, et refusent le passeport gourmand jusqu’à la fin de l’année.
Une majorité des restaurants accepte toujours le passeport
Que les détenteurs du sésame se rassurent, la majorité des établissements ne changent pas leurs pratiques. Aux Brasseurs, à Sion, le patron François Mabillard accepte chaque réservation… même s'il observe un peu de timidité de la part de la clientèle. «Je n’ai reçu que trois passeports depuis la réouverture, résume-t-il. Peut-être que les gens n’osent pas encore ou qu’ils veulent nous aider en payant plein pot. Mais les détenteurs du passeport ont tous joué le jeu en prenant entrée, plat, dessert et vin.»
Les représentants du passeport gourmand, eux, sont restés à l'écoute de leurs partenaires, gardant un contact régulier avec chaque établissement. «Nous avions dans l’idée de suspendre l’offre pendant quelques semaines supplémentaires, mais plus de la moitié de nos partenaires nous en ont dissuadé, révèle Olivier Di Natale, directeur de GeneralMedia. 50% des tenanciers ont résumé ainsi: mieux vaut une table occupée, même au rabais, que pas de table du tout. 40% attendent que les mesures de la Confédération soient levées. 10% enfin posent plus de problèmes et sont très réticents. Mais nous sommes ouverts à toute discussion et négociation.»
Quant aux détenteurs du passeports, Olivier di Natale annonce une prolongation de la validité de trois mois, après le 31 décembre.