Le nombre de femmes qui dirigent des exploitations agricoles explose en Valais
Elles sont de plus en plus nombreuses à diriger des exploitations agricoles en Valais.
Elles sont de plus en plus nombreuses à diriger des exploitations agricoles en Valais. Entre 2013 et 2017, la part des femmes cheffes d’exploitations a augmenté de moitié, selon des chiffres du service cantonal de l’agriculture.
Les hommes restent toujours largement majoritaires à la tête des fermes qui touchent des paiements directs. Mais désormais, 18% des chefs d’exploitation sont des femmes. C’est trois fois plus que la moyenne nationale.
Une tendance qui se retrouve également dans la formation. De moins de 10% en l’an 2000, le nombre de filles fréquentant l’école d’agriculture de Châteauneuf a grimpé pour atteindre entre 20 et 25% des effectifs aujourd’hui, selon Guy Bianco, le directeur de l’établissement. Là encore, le Valais fait mieux que le reste de la Suisse, puisqu’au niveau national, 14% des CFC décernés dans ce domaine l’an dernier l’ont été à des femmes.
Il faut dire que, sur le plan fédéral, le 90% des CFC sont remis à des apprentis actifs dans les grandes cultures ou l’économie animale. Le secteur est en revanche plus diversifié en Valais, avec l’arboriculture, la viticulture ou la culture maraîchère. Des formations dans lesquelles les apprenties se lancent plus volontiers, explique Guy Bianco.
Si les femmes sont plus visibles désormais dans l’agriculture, elles ont toujours été présentes dans la branche, rappelle Claudine Barman, présidente de l’association valaisanne des paysannes. Mais jusqu’ici, elles travaillaient aux côtés de leurs maris, qui touchaient les paiements directs.
Selon elle, « il y a encore peu de domaines dirigés à parts égales entre hommes et femmes » aujourd’hui encore dans le canton.