Le Japon à la pointe en matière de prévention des séismes. Et le Valais?
Le Japon est à la pointe en matière de prévention des séismes, quand est-il du Valais ?
Le Japon est à la pointe en matière de prévention des séismes, quand est-il du Valais ? Une question qui se pose après l’important tremblement de terre qui a secoué l’archipel nippon dans la nuit de dimanche à lundi. Un séisme de magnitude 6,1 sur l'échelle de Richter qui a tué trois personnes et blessé plus de 200 autres. Il a provoqué des coupures d’électricité et mis à l'arrêt plusieurs lignes de train.
Mais la catastrophe n'a pas provoqué de mouvement de panique. Les chaînes de télévision locales ont montré des passagers descendant dans le calme sur les voies, à l'aide d'échelles de sécurité. Il faut dire que le Japon subit chaque année 20% des séismes les plus puissants du monde. Résultat : la population est très bien préparée et sait réagir. Aussi, le pays dispose d’un système d’alerte sismique. Les habitants sont avertis sur leur téléphone portable d’une catastrophe imminente et peuvent gagner quelques secondes pour se mettre en sécurité.
Le Valais est le canton suisse le plus exposé à un séisme. Un événement d’une magnitude de 6 y est attendu par les spécialistes qui prédisent une catastrophe chaque 100 ans en moyenne. Alors un tel dispositif d’alerte pour les citoyens est-il envisageable chez nous ? La réponse de Raphaël Mayoraz, géologue cantonal :
Raphaël Mayoraz qui précise que la fréquence des séismes japonais permet de bien préparer la population à un événement majeur. Ces automatismes sont plus difficiles à inculquer en Valais où une puissante secousse se produit tous les 100 ans. Le géologue cantonal émet aussi des réserves quant à l'efficacité de ces nouvelles technologies d'alerte: le système mexicain notamment a montré ses limites après le lancement de plusieurs fausses alarmes. "Au bout d'un moment, les gens ne croient plus à ces alertes", constate-t-il.