Le "hidjab" à la Poste ou aux CFF? Le Valaisan Jean-Luc Addor n'en veut tout simplement pas
Les CFF comme la Poste, tolèrent le port du foulard islamique pour leurs employées.
Les CFF comme la Poste, tolèrent le port du foulard islamique pour leurs employées.
Ce constat relevé vendredi passé dans l'Aargauer Zeitung repris par 20 Minuten le lendemain, fait réagir le conseiller national Jean-Luc Addor (interview ci-dessous). Le Saviésan s'est fendu, par écrit, d'une demande d'explications aux directions des deux ex-régies. A ses yeux, la pratique ne doit pas être admise, en particulier pour des entreprises contrôlées majoritairement par la Confédération.
Dans la pratique, les CFF autorisent bel et bien le foulard islamique en vertu de la liberté de croyance, nous a expliqué Jean-Philippe Schmidt, chargé de communication qui précise toutefois que le phénomène est totalement marginal.
A la Poste, "il n’existe pas de directives concernant le port du foulard qui se limite à couvrir les cheveux de la personne", précise Nathalie Dérobert Fellay, et quoi qu'il en soit, "le facteur décisif dans l'emploi d'une personne n'est pas sa foi ou le port du foulard, mais son aptitude à occuper le poste en question. Par ailleurs, la Poste ne recueille pas de données sur le nombre de collaboratrices et collaborateurs aux guichets qui portent un foulard" conclut la porte-parole du géant jaune.
En fonction des réponses qui lui seront adressées par les directions de la Poste et des CFF, Jean-Luc Addor se réserve la possibilité de porter "une fois de plus" le débat sur la scène fédérale. Sa réaction tombe à l'heure où ce débat est d'ailleurs déjà lancé puisque le peuple suisse devrait se prononcer en 2020 sur l'initiative populaire déposée par le Comité d’Egerkingen en septembre 2017 et qui réclame l'interdiction de se dissimuler le visage.