Le digital vient en aide aux apprentis présentant des troubles cognitifs ou psychiques
L’ORIF et la HES-SO Valais s'associent pour favoriser l'apprentissage des jeunes présentant des troubles cognitifs ou psychiques. L'application basée sur la réalité augmentée et virtuelle a obtenu un financement Innosuisse.

Le digital vient en aide aux apprentis présentant des troubles cognitifs ou psychiques. L'ORIF– l'Organisation Romande d'Intégration et de Formation professionnelle – et la HES-SO Valais-Wallis développent une application basée sur la réalité augmentée et virtuelle pour faciliter la formation des apprentis dans le domaine de la construction. Les jeunes apprenants pourront effectuer des exercices propres à chaque branche, dans le but d'apprendre les rudiments du métier. "Dans la construction, il y a beaucoup de capacités qui doivent être acquises durant l'apprentissage", indique Antoine Widmer, professeur en informatique de gestion à la HES-SO Valais-Wallis.
Les bienfaits de l'intelligence artificielle
L'intelligence artificielle permettra également d'adapter les exercices en fonction des difficultés rencontrées par chaque apprenti.
"Les algorithmes vont traquer comment l'apprenant se comporte pour adapter ensuite les exercices."
Antoine Widmer, professeur en informatique de gestion à la HES-SO Valais-Wallis
Autre avantage de l'intelligence artificielle : l'attractivité des tablettes. "Certains jeunes, qui souffrent d'autisme, sont très à l'aise devant un écran et moins à l'aise quand il faut communiquer avec des pairs", précise Elia De Iaco, directeur adjoint de l'ORIF Sion, qui cite en exemple un jeune apprenti en situation d'autisme : "Avec cet outil, un jeune atteint de troubles cognitifs ou psychiques peut acquérir des compétences de manière autonome."
Mais l'outil n'est pas uniquement destiné aux jeunes atteints de troubles cognitifs ou psychiques. "Les compétences qui doivent être acquises dans un apprentissage sont les mêmes pour une personne avec ou sans handicap. On pourrait voir bientôt cet outil dans une école professionnelle", précise Antoine Widmer de la HES-SO Valais-Wallis.
Extension du projet
Porté d'abord en Valais, le projet pourra être développé dans un second temps en Suisse romande voire même au niveau national. "L'ORIF a une portée romande et le projet pourra être développé à Morges ou dans d'autres communes romandes. Avec une traduction en italien et suisse-allemand, il peut même être proposé dans les régions germanophones et italophones", note Antoine Widmer de la HES-SO Valais-Wallis.
Le projet de l'ORIF et de la HES-SO Valais-Wallis a obtenu un financement Innosuisse. Dotée d'un budget de 340'000 francs, l'application sera développée sur deux ans.