Le dialogue entre syndicats et EMS valaisans reste difficile en matière de salaires
Le syndicat des services publics (SSP) tenait ce lundi soir une séance concernant la modification de grilles salariales du personnel de santé en EMS.
Le syndicat des services publics (SSP) tenait ce lundi soir une séance concernant la modification de grilles salariales du personnel de santé en EMS. L'ambiance était combative. Mais du côté de la conseillère d’Etat Esther Waeber-Kalbermatten, on mise sur le dialogue même si pour l’instant, les négociations restent suspendues.
Dans cette histoire, il y aura tout d'abord eu la publication d'une nouvelle grille salariale par l’AVALEMS (l’association des EMS valaisans) pour le personnel de santé en EMS. Une annonce qui avait fait monter le syndicat du service public aux barricades. Le ton était alors monté, jusqu'à l'arrêt des négociations entre l’AVALEMS et le syndicat en question, le SSP. Lundi soir, ce dernier se réunissait en assemblée syndicale pour définir une position officielle et interpeler le département de la santé.
«L’ambiance était combative», explique Nathalie d'Aoust Ribordy, secrétaire régionale du SSP. «En un mois environ, après la publication de l’appel pour cette séance, la situation a un tout petit peu évolué. Les ASSC (assistants en soin et santé communautaire) gardent le même salaire qu’auparavant. Je ne sais pas si c’est le résultat d’une erreur initiale ou si c’est une concession de la part des EMS.» Sur ce point, la discussion est maintenant apaisée. Les baisses salariales pour les nouveaux contrats des ASA (assistants en soin et accompagnement) et la nouvelle classe de rémunération créée pour les infirmiers en école supérieure restent néanmoins deux priorités pour le syndicat.
L’AVALEMS ne reviendra pas sur la grille salariale
De son côté, Arnaud Schaller, directeur de l'AVALEMS, l'association des EMS valaisans l'affirme: «Nous prenons au sérieux la question des conditions de travail des employés en EMS. Mais nous n'avons pas l'intention de revenir sur la grille salariale telle que validée.» Les négociations pour une éventuelle convention collective de travail et pour un salaire minimum restent également suspendues jusqu'à nouvel avis.
Esther Waeber-Kalbermatten: «Oui, je leur ai demandé de rouvrir la négociation»
Cette situation, Esther Waeber-Kalbermatten, conseillère d'Etat chargée du département de la santé, la déplore. «En voyant le détail du projet validé, j’ai demandé à l’AVALEMS de mener une réflexion sur les salaires les plus bas.» Elle soutient toute action allant dans le sens d'une négociation en faveur d'une convention collective de travail. Quant à demander aux différentes parties de se remettre autour de la table? «Oui, je leur ai demandé, même si ce n’est pas de ma compétence, affirme-t-elle. Pour l’instant, ils ne reviennent pas en arrière. Mais je suis persuadée que l’AVALEMS va chercher à reprendre contact avec les syndicats.»