Le débat sur le nucléaire est relancé en Suisse
Le débat sur l'atome est relancé dans le pays. Une initiative populaire veut obtenir la levée de l'interdiction de construire des centrales. Père de la sortie du nucléaire de la Suisse, le conseiller d'Etat valaisan Roberto Schmidt estime que ce serait une erreur de changer de direction.
Un moment tabou, la question du nucléaire revient sur la table en Suisse. C'est aussi le cas en Allemagne et même au Japon qui a pourtant connu la catastrophe de Fukushima. La perspective d'une éventuelle pénurie énergétique n'y est pas pour rien. S'y ajoutent, les objectifs climatiques.
La semaine dernière, un comité d'élus de droite et de représentants de l'économie a donc lancé une initiative populaire. Intitulée "De l'électricité pour tous en tout temps. Stop au blackout", elle entend lever l'interdiction de construire de nouvelles centrales. Le délai pour la récolte des 100 mille signatures nécessaires court jusqu'au 1er mars 2024.
La stratégie énergétique 2050 comme fil rouge
En Suisse, le conseiller d'Etat valaisan Roberto Schmidt est considéré comme le père de la sortie du nucléaire. En juin 2011, alors conseiller national, il était parvenu à faire adopter une motion demandant qu'aucune autorisation ne soit plus accordée pour la construction de centrales et que les installations nucléaires non conformes soient mises à l'arrêt. C'était moins de trois mois après la catastrophe de Fukushima, au Japon.
Pour lui, changer d'optique aujourd'hui serait une erreur. La stratégie énergétique 2050, acceptée par 58.2% des Suisses et 63.4% des Valaisans, prévoit, à terme, de tourner définitivement la page de l'atome. Selon Roberto Schmidt, il faut s'y tenir.