Le crucifix en classe ? Cela ne pose pas de problème en Valais
Comment respecter les croyances de chacun, comment enseigner la religion à l'école.
Comment respecter les croyances de chacun, comment enseigner la religion à l'école... Ou encore, comment gérer un deuil en classe ?
Autant de questions abordées lors des Assises romandes de l'Education ce samedi à Lausanne, le lieu de rencontre et de débats du Syndicat des Enseignants Romands (SER).
Le communiqué du Syndicat s'est voulu clair : les débats devaient avoir lieu, "en refusant de polémiquer sur ces questions". Exercice délicat, car s'il est bien un sujet sensible, c'est celui de la religion et de la façon de l'aborder chez l'enfant.
Prenez l'exemple des signes religieux. On se souvient de cet enseignant de Stalden, dans le Haut-Valais, qui avait perdu sa place pour avoir retiré le crucifix de sa classe. C'était en 2010. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Pour le Valaisan Olivier Solioz, vice-président du Syndicat des Enseignants Romands, ce constat : "dans certaines classes, plutôt anciennes, il y a toujours des crucifix. Dans les nouvelles, on en trouve moins. Ce n'est pas une obligation d'en avoir dans sa classe. Mais c'est une question de logique, de discussion entre les autorités scolaires d'un côté et ecclésiastiques de l'autre. Aujourd'hui, tout se passe assez bien dans les classes valaisannes".
C'est la raison pour laquelle le Syndicat est, sur ce point, satisfait de la situation : "Nous n'appelons pas à enlever ces croix, nous pensons qu'il y a un encrage local fort des différentes églises, que tout ne doit pas être bouleversé, qu'il faut enseigner l'esprit critique aussi."
Pour conclure, Oliviez Solioz précise : "Le côté croyance, le côté "pratique religieuse" est abordé en dehors du temps scolaire, ce qui est salué par mes collègues enseignants. (...) Actuellement en classe, c'est la connaissance des différentes religions dans leur ensemble qui est enseignée, le Christianisme, le Monde musulman, le Judaïsme, le Bouddhisme. On ouvre l'esprit des élèves, pour expliquer qu'on doit respecter les croyances des autres".