Le croque-mort impliqué dans l'affaire des "cercueils sans couvercle" continue les enterrements
L'affaire dite "des cercueils sans couvercle" n'est pas terminée.

L'affaire dite "des cercueils sans couvercle" n'est pas terminée. Deux ans après la révélation du scandale, on apprend que le croque-mort incriminé n'a pas cessé ses activités, malgré ses déclarations passées et malgré la procédure toujours en cours.
Avril 2017. Le Ministère public valaisan ouvre une enquête pour "atteinte à la paix des morts". En cause, les activités suspectes d'une entreprise de pompes funèbres. La société incriminée reconnait dans les médias avoir voulu incinérer deux cercueils sans leur couvercle. Son patron fait une déclaration, dans la foulée, sur Rhône FM : "Je vous annonce officiellement la future fin de mes activités au niveau des pompes funèbres. J'ai pris la résolution de stopper d'ici la fin de l'année, ou l'année prochaine (...) A un moment ou à un autre, il faut arrêter, je crois que c'est le moment".
Le croque-mort continue d'officier en Valais. Comment l'expliquer ?
Deux ans après donc, ce constat : malgré ses déclarations passées, le croque-mort continue de travailer en Valais. Comment l'expliquer ? Pour son avocat Sébastien Fanti, la réponse est claire : le contexte ne s'y prête pas vraiment. "Il est difficile de trouver une repreneur dans ces conditions, lorsque vous avez été au cœur de la tempête. Est-ce que vous en auriez envie ? La personne qui reprend veut avoir des éclaircissements, des garanties. Ça rend difficile la reprise de l'activité."
"Je vous réponds que cette personne est présumée innocente"
Mais que répondre aux personnes qui pourraient être surprises d'apprendre que ce croque-mort, mis en cause dans une affaire d'atteinte à la paix des morts, officie toujours ? Réponse de Sébastien Fanti. "Premièrement, je vous réponds que cette personne est présumée innocente. Deuxièmement, si le procureur en charge de l'affaire avait constaté des choses interdites, il aurait pu faire cesser l'activité de mon client. Ce n'est pas le cas. Les gens peuvent donc comprendre qu'il n'y a aucun risque."
A l'heure actuelle, selon nos informations, la procédure pour "atteinte à la paix des morts" est toujours ouverte.