Le coronavirus impacte notre économie, nos habitudes...et nos prévisions météo!
Le coronavirus engendre une baisse du trafic aérien, qui lui, engendre une météo moins précise.
Le coronavirus engendre une baisse du trafic aérien, qui lui, engendre une météo moins précise. Météosuisse apprend à se passer des observations fournies par les avions pour préparer ses bulletins…
Notre économie, nos habitudes, nos projets futurs…et nos prévisions météo. La réduction du trafic aérien engendrée par le coronavirus n'est pas sans conséquences pour les météorologues. Dotés de radars, les avions en vol fournissent de précieuses données atmosphériques aux professionnels chargés de rédiger nos bulletins…
En un mois, la quantité de données a chuté de plus de 65%. Réduction qui devrait se poursuivre jusqu'à l'été, estime Météosuisse.
Solutions déployées
Pour combler ces lacunes, les météorologues se fient aux autres moyens à disposition – satellites, stations au sol – tandis que d'autres outils sont déployés. «Le nombre de ballons sondes envoyés depuis Payerne par Meteosuisse a notamment été doublé, indique Frédéric Glassey, météorologue à meteonews. D’autres instituts nationaux en font de même.»
Un bulletin fiable malgré tout pour le commun des mortels
Frédéric Glassey précise que les données fournies par les avions sont précieuses pour l'élaboration de bulletins aéronautiques, à savoir: les conditions de vol d'une destination à l'autre. Mais sur le continent, les prévisions ne seront pas moins qualitatives promet le météorologue. «Nous serons toujours en mesure d’annoncer avec la même précisions quelles seront les températures, risques de gel ou d’intempérie sur le territoire», insiste Frédéric Glassey.
«Ce sont les situations en altitude – force du vent, courant, développement orageux à haute altitude – qui sont plus compliqués à déterminer. Par chance, ces données sont moins précieuses en cette période de l’année qu’elles ne le seraient en été avec les risques d’orages plus fréquents.»
Des liens entre le coronavirus et la météo?
Au-delà de l'impact sur les prévisions, les météorologues sont souvent sollicités par les médias, qui cherchent à tisser des liens entre la météo et le coronavirus. «On nous demande souvent si un lien pourrait exister entre la qualité de l’air et la propagation du virus, indique Frédéric Glassey. Le virus étant très présent dans les zones polluées de Chine ou d’Italie. Des études s’y attelent mais rien n’est certifié.»
L’autre thème abordé concerne la survie du coronavirus dans des températures estivales. «La tendance est de comparer le covid-19 à la grippe saisonnière, qui elle s’estompe avec l’arrivée de températures chaudes et sèches. Mais ce virus ne semble pas réagir de la même manière puisqu’il se développe aussi dans des climats très chauds, Australie, Californie... Là aussi, aucune certitude.»