Le collège qui remplace celui de la Planta ouvrira ses portes pour la rentrée 2025
Après une phase préparatoire de plusieurs mois, les travaux de construction du nouveau collège de Sion au Cours Roger Bonvin démarrent en ce mois de septembre. L'ouverture prévue à la rentrée 2025, malgré les difficultés d’approvisionnement dans le domaine de la construction.
Le collège qui remplacera celui de la Planta ouvrira ses portes dans trois ans.
Les responsables du projet au Cours Roger Bonvin à Sion ont décidé de repousser l’ouverture au délai maximal annoncé jusqu’à présent, soit août 2025. L’établissement situé sur l’ancien terrain de foot historique du FC Sion souffre, comme bon nombre de chantiers, des retards dus à la pandémie et à la situation géopolitique instable.
De deux à trois étages
L’architecte cantonal, Philippe Venetz l’assure pourtant, grâce à quelques modifications dans les plans initiaux, le budget de 85 millions de francs est pour l’instant tenu. La phase préparatoire, le démantèlement de l’ancien terrain de sport ainsi que l’assèchement de la nappe phréatique sont désormais sur le point d’être terminés. La construction à proprement parler débute en ce début septembre.
Pensé initialement sur deux niveaux, le bâtiment sera rétréci au niveau de sa surface au sol et une sorte de demi-étage sera rajouté.« Ces modifications ont déjà permis de réduire quelque peu les coûts», commente Philippe Venetz.
«Le béton reste en Valais quelque chose de plutôt assez intéressant, puisque 65% de ce qui est produit vient de chez nous.»
Le bâtiment a été prévu majoritairement en béton. Après un été caniculaire comme celui-ci, ce matériau est-il vraiment judicieux? «Savoir si c'est la bonne solution ou non, c'est un véritable débat, explique Philippe Venetz. Mais il faut savoir qu'aujourd'hui, nous avons des problèmes d'approvisionnement pour le métal et le bois par exemple. Le béton reste donc en Valais quelque chose de plutôt assez intéressant, puisque 65% de ce qui est produit vient de chez nous: le gravier est issu de l'excavation nécessaire du Rhône et l'eau vient également de là.»
Il admet que la production du ciment est «extrêmement coûteuse en énergie», mais il nuance: «cela ne représente que 35% du tout.»
Pas assez de bois indigène
L'architecte cantonal regrette par ailleurs de ne pas pouvoir favoriser d'autres filières. «Aujourd'hui les filières de bois indigènes ne sont pas assez importantes pour ce genre de projet, donc la variante béton fonctionne relativement bien en Valais.»
Quant aux îlots de chaleur, il assure y avoir pensé avant même cet été tropical – les résultats du concours d'architecture ont été annoncés en 2019 – «le bâtiment est composé d'un rez-de-chaussée et de deux étages. Nous avons prévu de très grandes coursives qui vont protéger les façades du soleil, donc il n'y aura pas de rayonnement direct, explique-t-il. Par ailleurs, le béton a une bonne capacité d'inertie, donc on aura besoin de faire moins de rafraîchissement dans les salles. Globalement, ce n'est peut-être pas le bâtiment le plus exemplaire que l'on puisse faire, mais nous sommes sur un bon équilibre.»
«Globalement, ce n'est peut-être pas le bâtiment le plus exemplaire que l'on puisse faire, mais nous sommes sur un bon équilibre.»
Philippe Venetz, architecte cantonal
Quelque 1300 étudiants pourront profiter de ce nouveau collège. Celui des Creusets pourra ainsi être désengorgé. Quant au bâtiment de la Planta, conçu pour 800 élèves, il permettra d’accueillir l’École de commerce et de culture générale.