Le chef de l'armée suisse rencontre les acteurs valaisans de l'économie
Le chef de l'armée suisse Thomas Süssli était de passage ce vendredi midi en Valais. Il a rencontré à Sierre les acteurs valaisans de l'économie.
Le chef de l'armée suisse en invité d'honneur de l'économie valaisanne. Thomas Süssli était de passage ce vendredi midi en Valais, au Technopôle de Sierre, pour rencontrer les acteurs valaisans de l'économie. Devant un parterre de 150 invités, le commandant de corps a fait l'éloge de l'armée pour le monde économique. "Nos soldats de milice travaillent dans l'industrie et l'économie. Et c'est important de convaincre les acteurs économiques de les laisser passer par l'armée", explique Thomas Süssli.
Un argumentaire repris par le commandant de la Division territoriale 1. "C'est important pour nous que les employeurs comprennent pourquoi on a une armée de milice en Suisse, qu'est-ce qu'on fait, quelle est la plus-value de l'instruction militaire", précise le divisionnaire Mathias Tüscher. "L'instruction dispensée dans l'armée n'est pas uniquement théorique, mais elle allie théorie et pratique", ajoute le commandant de la Division territoriale 1, qui regroupe les cantons romands et Berne. "On a intérêt à ces échanges entre économie et armée", résume Mathias Tüscher. Il ajoute : "une économie ne peut pas fleurir dans un pays, dont le fondement sécuritaire n'est pas donné".
Le financement de l'armée et la situation géopolitique
Le chef de l'armée a aussi évoqué les dossiers chauds du moment. La polémique sur le financement de la défense et son trou dans le budget. Thomas Süssli a appelé à renforcer la capacité de défense. "La capacité de l'armée est limitée", a-t-il dit. "Pour l'heure, on peut seulement équiper un tiers de l'armée suisse pour la défense", chiffre le commandant de corps. " C'est nécessaire d'augmenter le financement de l'armée", plaide-t-il. Le militaire argovien a aussi regretté la décision de repousser la hausse du budget de l'armée à 1% du PIB de 2030 à 2035. "Ça cause un délai de quelques années", soupire-t-il.
Sur la situation géopolitique dans le monde, le chef de l'armée n'est pas passé par quatre chemins. "Je suis inquiet par la situation actuelle", a avoué Thomas Süssli. "Le monde est plus dangereux. Ce qui a commencé il y a quelques années va continuer", s'inquiète-t-il. "A l'est de l'Europe, on voit une nouvelle situation avec la Russie et pour les pays européens, c'est une menace", conclut-il.


