Le centre de développement durable à Arbaz, c'est non. Les habitants ont voté
Il n’y aura pas de centre de développement durable (CDDA) à Arbaz tel que proposé.
Il n’y aura pas de centre de développement durable (CDDA) à Arbaz tel que proposé. Les habitants de la commune ont voté massivement contre le projet mercredi soir en Assemblée primaire.
Les citoyennes et citoyens de la commune se sont déplacés en masse – près de 300 personnes – pour voter sur le projet de centre de développement durable prévu sur le terrain de foot d’Arbaz. Verdict : 232 voix contre, 34 pour et 4 abstentions. Un non massif donc pour ce projet d’infrastructure qui aurait dû accueillir notamment un pôle de formation, un laboratoire, une salle de conférence ou encore des jardins didactiques. Habitante de la commune, Marie de Pontavice faisait partie de la minorité qui a voté en faveur du projet. C’est donc une déception pour elle. «Je pense qu’un élément qui a peut-être manqué, c’est d’impliquer la population dès le départ, explique-t-elle. Je remarque pourtant qu’il y a vraiment eu une volonté d’intégrer les réflexions des gens, notamment dans le domaine de la mobilité. Mais cela n’a semblerait-il pas suffi.»
La grande majorité pointait en effet du doigt de grands défauts au projet. Jean-Michel Bonvin, citoyen d’Arbaz, se dit convaincu des besoins en développement durable, il était pourtant contre ce CDDA et l’a fait savoir mercredi soir. «Ce projet n’était pas au bon endroit. Le placer sur ce terrain de foot, alors qu’il est en parfait état, ce n’est évidemment pas quelque chose de durable, ni environnementalement, ni financièrement, réagit-il. Ensuite il y avait la question de mobilité. Les visiteurs (NDLR: une centaine prévus par jour) aurait dû traverser tout le village pour atteindre ce centre et cela n’était pas imaginable.»
Un avenir plus qu’incertain pour le centre
De son côté, Vincent Rebstein, Président d’Arbaz – et en ce sens partenaire du projet – regrette l’issu du vote. S’il se réjouit de la participation populaire au débat public, il admet que l’endroit, soit le terrain de foot, a été un élément décisif du refus. A savoir si un centre de développement durable verra tout de même le jour à l’avenir, la réponse est plus qu’incertaine. «Il faudrait poser la question aux membres du comité de l’association du CDDA. Mais ils l’on clairement annoncé, si cela ne se réalisait pas sur la Commune d’Arbaz, ils arrêteraient le projet.»