Le canton ne veut pas d'un centre fédéral pour requérants en Valais
Le Gouvernement valaisan s’oppose à l’implantation d’un centre pour requérants d’asile à Martigny ou à Tourtemagne.
Le Gouvernement valaisan s’oppose à l’implantation d’un centre pour requérants d’asile à Martigny ou à Tourtemagne. Il l'a fait savoir dans sa prise de position adressée à la Confédération.
Il rejoint ainsi les avis exprimés par les deux communes concernées qu’il soutient totalement.
Dans son communiqué, le canton explique que la commune de Martigny "compte 30% de population étrangère, qu'elle met à disposition une aire d’accueil pour les gens du voyage et qu'elle s’implique fortement dans l’accueil des réfugiés. L’arrivée de nombreux requérants d’asile supplémentaires, sans activité lucrative ni programme d’occupation, représenterait une contrainte additionnelle qui n’est pas acceptable, alors même que près de 350 personnes au bénéfice de permis N ou F sont déjà hébergées dans la commune et suivent un programme d’intégration".
Tourtemagne, quant à elle, est une commune "essentiellement agricole de moins de 1000 habitants. L’implantation d’un centre fédéral pour requérants d’asile de 250 places impliquerait un accroissement soudain de la population et des défis de sécurité, d’intégration et de cohésion sociale démesurés pour une si petite localité", précise le Conseil d'Etat.
Pour le Gouvernement, le site de Dailly, dans le canton de Vaud, reste de son point de vue le meilleur lieu pour l’installation de ce centre, d’entente avec l’Etat de Vaud et les autres cantons romands. Le canton du Valais n’est, en revanche, pas opposé à apparaître éventuellement dans la planification comme lieu de réserve stratégique.