Le CAAD de Saxon, pour les adultes en difficulté, affiche toujours complet depuis sa rénovation
La "structure de la dernière chance" ne désemplit plus.
La "structure de la dernière chance" ne désemplit plus. Depuis son agrandissement il y a un peu plus de deux ans, le CAAD de Saxon affiche complet et ses futurs résidents se bousculent même sur une liste d’attente.
Ce centre pour les adultes souffrant de troubles et d'addictions peut accueillir 31 personnes, soit 18 de plus que dans l’ancienne structure. Ces nouvelles places ont été attribuées en quelques semaines seulement après l’ouverture du centre rénové, explique Guy Stettler, le directeur ad interim de l’établissement. Aux chambres, s’ajoutent 26 appartements protégés à Saxon, Fully et Riddes, dont les pensionnaires fréquentent le CAAD de jour.
Ce qui explique le taux d’occupation de 100% du centre: le nombre d’adultes avec des troubles psychologiques serait en augmentation. C’est même la population à risques qui connait la plus forte hausse ces dernières années, explique Guy Stettler.
Bien que complet, le CAAD ne devrait pas subir de nouvel agrandissement ces prochaines années. Pour son directeur ad interim, les éventuelles ressources supplémentaires devraient plutôt être mises sur certains points de la prise en charge des résidents, en particulier sur leur accompagnement vers une autonomie totale. Les occupants des appartements protégés viennent au foyer le jour et comptent sur les éducateurs le week-end, pour leur traitement ou en cas d’angoisse. Se défaire de ce soutien, "c’est le plus dur" constate le directeur. "Le dernier pas le plus difficile à franchir, c’est de retrouver une place au village, autour de la table du café, dans les sociétés locales…", explique Guy Stettler.
A noter que pour encadrer ces 57 adultes en perte de repères, le CAAD emploie 70 collaborateurs, soit 50 équivalents plein temps.