«L?aventure est dans mon ADN», Sylvain Saudan honoré au FIFAD
« J’en suis très fier, mais ce serait mieux de le recevoir en début qu’en fin de carrière ».

« J’en suis très fier, mais ce serait mieux de le recevoir en début qu’en fin de carrière ». C’est la déclaration de Sylvain Saudan, le sourire en coin, à propos du Mérite alpin reçu samedi au Festival international du film de montagne des Diablerets (FIFAD).
Ce titre, qui intervient à quelques jours de son 80ème anniversaire, couronne sa carrière de skieur hors-piste commencée en 1967. Son premier exploit: dévaler le couloir Spencer dans les Aiguilles de Chamonix. Il s’agit d’une pente extrême avec des passages inclinés à 55 degrés. Dès lors s’enchaînent les premières pour Sylvain Saudan: la face nord de l’Eiger, le Couloir Gervasutti. Et puis, c’est l’appel du Grand Nord ; il skie le Mont McKinley en Alaska et enfin, un 8'000 himalayen, le Hidden Peak, en 1982.
Le Valaisan inspire des générations de freeriders, et aujourd’hui encore tous connaissent son nom et son surnom de « skieur de l’impossible ». Pas étonnant donc si le Mérite alpin lui a été remis samedi soir par Jérémie Heitz, vice-champion du monde 2015 de freeride, et les frères Loris et Nicolas Falquet, références dans la discipline. L’occasion d’évoquer les changements de technique, de matériel mais aussi d’état d’esprit du ski hors-piste. Sylvain Saudan préfère toutefois ne pas entrer dans la comparaison. Il ne se reconnaît pas dans les grandes compétitions freeride actuelles. Mais c’est évident, la technique et la sécurité ont bien changé. Ses exploits, Sylvain Saudan les a réalisés avec des skis droits de plus de deux mètres de long et la tête nue. Il le reconnaît: « je ne me considère pas comme un freerider, mais comme un aventurier ».