"Lave mes cendres" : l'autrice sédunoise Velia Ferracini lance un premier roman aux genres multiples
L'écrivaine sédunoise Velia Ferracini lance son premier roman et explore les questions de la transidentité, du deuil et de la condition de femme artiste. Un roman-poésie intitulé "Lave mes cendres" aux genres multiples. Rencontre.

Transidentité, deuil ou encore condition de femme artiste. Des questionnements d'actualité sont mis en lumière dans un tout nouveau livre intitulé "Lave mes cendres" et publié aux éditions romandes Encre fraîche. La sédunoise Velia Ferracini, qui sort son premier roman-poésie au début du mois de février, compose ici un récit à la croisée des genres qui nous plonge dans l'univers volcanique de l'Islande.
Un univers dans lequel ces questionnements font évoluer les trois personnages principaux tout au long de l'histoire. "J'avais besoin d'un phénomène naturel capable d'exprimer les émotions des personnages. Il fallait que ce soit quelque chose de bouillonnant", raconte l'autrice.
Casser les codes et sortir des cases
Traiter de ces thématiques dans un roman n'est pas anodin, car si elles ont fait leur bonhomme de chemin dans la société ces dernières années, elles ont encore parfois de la peine à s'imposer comme une réalité. À commencer par la question de la transidentité : "visibiliser cette question est l'un des enjeux du texte", explique Velia Ferracini. "L'idée était de prendre un sujet qui n'était pas forcément connu du plus grand nombre et de le faire découvrir au public, en expliquant comment ça fonctionne et quel peut être le vécu de la personne qui le vit", ajoute cette dernière.
Une manière aussi de casser certains codes et de "sortir des cases", comme l'écrit dans son roman la Sédunoise :
Des mentalités qui évoluent
"La transidentité est un des sujets du livre, mais ce n'est pas le seul. Dans l'idée, je voulais que chaque personnage porte une thématique qui le ferait évoluer", précise l'autrice. Et de souligner : "j'ai effectué des recherches et ai essayé de me mettre dans ces différentes postures. Les questions du deuil et de la condition de la femme artiste étaient pour moi tout aussi importantes, même si moins exprimables en littérature".
En publiant son premier roman – le premier ouvrage publié étant un recueil de poèmes salué du Prix de poésie de l’Académie romande 2024 –, la Valaisanne a bon espoir que les mentalités changent quelque peu : "peu importe combien de gens vont lire mon livre, si je réussis à faire changer le regard que porte juste une personne sur ces thématiques, pour moi, c'est déjà gagné", affirme-t-elle. "Je me dis que c'est comme ça qu'on avance", précise-t-elle.
Un genre littéraire bien particulier
Autre particularité du roman, celle du genre, littéraire cette fois. "Là aussi, c'est assez difficile de conceptualiser le truc, parce qu'ici, c'est pareil, le roman ne rentre pas dans une case et n'a pas d'étiquette qui lui est propre", explique celle qui est aussi doctorante à l'Université de Fribourg :
Le roman "Lave mes cendres" de Velia Ferracini se trouvera sur les étals des librairies dès le vendredi 7 février. Le vernissage du livre aura lieu, pour sa part, samedi 8 février dans la librairie Payot à Sion, en présence de l'autrice.