Lancement de SwissCovid : le préposé valaisan à la protection des données déconseille le chargement

L'application SwissCovid a officiellement été lancée en fin de matinée, à Berne.
Disponible en neuf langues, elle doit venir compléter le traçage classique des contacts mis en place par les cantons.
SwissCovid fonctionne grâce à la technologie bluetooth. Elle mesure anonymement la durée et la distance par rapport aux autres téléphones portables. Pratiquement, l'application enregistre un contact étroit, soit plus de 15 minutes à moins d'un mètre et demi. Les utilisateurs qui rencontrent une personne infectée sont alors informés par une notification qu'ils ont peut-être contracté le virus. Cela pour autant que les deux protagonistes aient téléchargé SwissCovid.
Mais malgré les encouragements du Conseil fédéral à télécharger l'application, les réticences demeurent vives. Le préposé valaisan à la protection des données, Sébastien Fanti, qui avait déjà déconseillé de télécharger SwissCovid, il y a deux semaines sur Rhône FM, persiste et signe. Pour lui, la situation est "ubuesque".
Rien ne remplacera les enquêtes d'entourage
Deux visions s'affrontent donc. Cette application de traçage rencontrera du succès ou pas. Mais dans tous les cas, les enquêtes d'entourage vont se poursuivre, dans une logique d'endiguement du virus. A ce jour, en Valais, selon les dernières statistiques publiées hier soir, elles ont permis l'identification de 437 contacts pour 174 nouveaux cas positifs. Et parmi ces 437 personnes, 32 ont été testées positives et sont devenus elles-mêmes des cas de Covid-19.