LAMAL : un projet d'ordonnance fait sortir de ses gonds la Société médicale du Valais
« Le projet actuellement en consultation renforce les exigences de qualité des fournisseurs de prestations dans le domaine ambulatoire ». C’est mot pour mot, la position de l’office fédéral de la santé publique sur une ordonnance en consultation jusqu’au vendredi 19 février. Un texte qui fait bondir la Société médicale du Valais (SMVs).
Ce texte s’inscrit dans la révision de la loi sur l’assurance-maladie. Son objectif : fixer un cadre à toutes les professions considérées comme prestataires de la médecine ambulatoire extra hospitalière. Selon Monique Lehky Hagen, présidente de la faîtière valaisanne (interview ci-dessous), il est tout simplement dangereux. En fait, c’est l’ensemble des textes relatifs qui le seraient.
Des champs de mines dans chaque texte
Les griefs sont nombreux. D’abord parce qu’ils ne tiennent pas compte des priorités, à commencer par nécessité de trouver une solution à la pénurie actuelle et à venir, de médecins.
Ensuite parce qu’ils exigent des données qualifiées de « sensibles et personnelles, de façon disproportionnée » autant pour les données des médecins que pour celles concernant les patients.
Pour corser le tout, ce qui relève des améliorations de la qualité se limite à un modèle de gestion fondé sur l’addition des chiffres d’affaires des cabinets médicaux, s’insurge Monique Lehky-Hagen.
In fine, le « paquet » ouvre la voie à une seconde salve pour fixer les nombres maximaux de fournisseurs de soins.
La société médicale du Valais lance un appel aux politiques valaisans comme d’ailleurs aux candidats aux élections cantonales pour « empêcher par tous les moyens possibles l’admission de l’ordonnance fédérale relative à la révision partielle de la LAMAL sur "l’admission des fournisseurs de prestations", qui se trouve en consultation jusqu’au vendredi 19 février 2021 seulement ».