L?agriculture suisse souffre et impacte la production de viande séchée IGP du Valais, en recul

1150 tonnes de viandes séchées valaisannes ont été produites l’an passé. Une quantité presque similaire à celle record de 2016, avec une bonne nouvelle pour le lard sec et le jambon : leur production est en effet à la hausse depuis leur certification IGP (Indication géographique protégée), il y a deux ans. Ce label très strict oblige à utiliser de la viande élevée, abattue et découpée sur le territoire national.

Le bilan de la viande séchée IGP du Valais est en revanche moins réjouissant : les quantités produites sont passées de plus de 600 tonnes en 2016 à 524 l’an dernier. Dans ces conditions, il est impossible d’espérer pénétrer le marché international. "On a un grand problème: on n'a pas la matière première nécessaire. C'est impossible de faire un pas vers l'étranger dans ces conditions", explique Beat Rieder président de l’Association des producteurs des viandes séchées du Valais. Les quantités sont selon lui à peine suffisantes pour couvrir les besoins du marché suisse. "L'agriculture suisse est sous pression. La conséquence est que beaucoup de personnes quittent le secteur de la production alimentaire en Suisse, et le bétail manque", déplore Beat Rieder.

Contrairement à la viande séchée IGP du Valais, la viande des Grisons peut utiliser de la matière première étrangère. Afin que la qualité de leurs produits soit mieux reconnue, les producteurs de notre canton espèrent donc toujours obtenir la marque "Valais" pour certifier viandes, lards et jambons. C’est chose faite pour l’assiette valaisanne mais non pour les produits qui la composent, pris individuellement, car ce label porté par Valais Wallis Promotion honore des filières 100% valaisannes. Mais le canton ne compte pas assez de vaches pour produire de la viande séchée comme aujourd'hui, explique Beat Rieder, et les producteur valaisans ont besoin de cette marque Valais pour régater avec les Grisons et faire la promotion de leur denrée. Un message que le Conseil d'Etat a entendu selon Beat Rieder. "Une exception sera peut-être faite pour les viandes séchées IGP du Valais".