La voiture partagée gagne du terrain en Suisse. Les garagistes ne veulent pas rester sur la touche
Les garagistes suisses font face aux nouveaux modes de consommation.
Les garagistes suisses font face aux nouveaux modes de consommation. Ils se lancent dans l’économie de partage. Leur association nationale, l’UPSA, s’associe à Mobility, le leader de la voiture en libre-service.
Dès le printemps 2019, il sera possible de louer, chez certains garagistes, un véhicule pour quelques heures avec un abonnement Mobility. L’idée: tirer parti des nombreuses voitures qui sommeillent dans les garages du pays. La coopérative compte ainsi développer son réseau et accéder à de nouveaux emplacements en ville ou à la campagne.
Les garagistes eux n’attendent pas de retombées financières dans un premier temps. Ils loueront des engins neufs et non d’occasion. Or on sait que la valeur d’une automobile chute dès qu’elle roule. Leur objectif est plutôt stratégique, explique Charles-Albert Hediger, président de la section valaisanne de l’UPSA. Son garage de Sierre est l’un des cinquante, en Suisse, à participer à la phase de test. "Il s’agit d’apprendre à se positionner dans un marché nouveau: celui de la voiture partagée", explique Charles-Albert Hediger. "On pourra analyser le comportement des clients et des consommateurs", et cela même si l’abonné type de Mobility est plutôt citadin. En Valais, Charles-Albert Hediger y voit surtout une utilisation touristique pour commencer.
Si la voiture en libre-service plait au consommateur, c’est parce qu’elle allège le porte-monnaie. Des arguments écologiques jouent également en sa faveur. "Là aussi, les garagistes pourront à se positionner", selon Charles-Albert Hediger.
Une commission a été créée au sein de l’UPSA pour lancer le projet. Elle sera aussi chargée d’analyser les données récoltées au terme de l’année de test.