La vente directe a cartonné durant la pandémie
C’est l’une des conséquences de la pandémie : la vente directe chez le producteur a connu un véritable engouement. Illustration en Valais.
«Notre clientèle a doublé, voire triplé selon les jours». Responsable de la vente chez Philfruits à Riddes, Nicolas Rey le confirme : la vente directe a connu un véritable tabac ces derniers mois. «Nous avons dû adapter notre manière de travailler pour répondre à cette forte demande», explique-t-il. «Et si en temps normal, nous craignons parfois de ne pas pouvoir tout écouler, c’est plutôt la rupture de stock qui nous a fait peur ces derniers temps». Selon lui, cet engouement s’inscrira-t-il dans la durée ? «C’est la question que tout le monde se pose», répond Nicolas Rey. «Cette nouvelle clientèle est venue chez nous parce qu’elle avait un peu plus de temps, à voir si elle continuera à le prendre».
Chiffres en hausse
Lancée en avril 2019 à Martigny, l’application mon-producteur.ch s’est fait l’écho de cet emballement autour de la vente directe. Depuis le début de l’année, le nombre d’utilisateurs est passé de 50’000 à 80’000. Si, selon son co-fondateur Jacques Martinez, cette hausse est notamment due au démarrage de la saison printanière, la pandémie a joué un rôle considérable. «De nombreux producteurs ont aussi rejoint notre plateforme», ajoute-t-il. «Ce sont surtout des encaveurs, qui ont connu une période difficile avec la fermeture des établissements et l’annulation des manifestations». Aujourd’hui, l’application répertorie 153 producteurs en Suisse romande. Ses responsables comptent la développer en Suisse alémanique.