La précarité a pris l'ascenseur depuis le début de la crise sanitaire
Pandémie rime avec précarité. Depuis le début de la crise sanitaire, Caritas Valais a versé 200'000 francs à près de 400 familles. Et parmi les demandeurs d’aides, la classe moyenne a fait son apparition.

Un an après le début de la crise sanitaire, le nombre de personnes qui se retrouvent dans une situation de pauvreté ne cesse d'augmenter. Parfois, elles n'arrivent même plus à payer leur loyer ou encore leur nourriture. Ces nouveaux cas viennent s'ajouter aux 735'000 suisses déjà touchés par cette problématique, selon les dernières statistiques réalisées en 2019 par l'Office fédéral de la statistique.
La classe moyenne commence à demander de l’aide
Ces 12 derniers mois, l’aide de Caritas Valais a été fortement sollicitée. L'institution a redistribué 200'000 francs d'aides de la chaîne du bonheur à près de 400 familles. Parmi les bénéficiaires figurent ce qu’on appelle les "working poor", ces personnes qui ont un emploi mais qui restent dans une situation précaire du fait de la faiblesse de leurs revenus. Et depuis quelques temps, une nouvelle tranche de la population s’est manifestée. "On constate une évolution dans les demandes. Des personnes de la classe moyenne avec un bon revenu, qu’on ne voyait pas beaucoup auparavant, commencent à avoir des problèmes financiers importants qui les obligent à nous contacter. Des indépendants et des travailleurs au chômage partiel se sont aussi manifestés", explique Alexandre Antonin, directeur de Caritas Valais.
Un tsunami est à craindre
Dans les prochains mois, Caritas Valais s'attend à une vague encore plus intense venant de personnes qui, jusqu'ici, ont tenu le choc. "On ne sait pas quand, mais la grosse vague, le tsunami, va finir par arriver. Il frappera sans doute de manière différenciée en fonction des branches et des secteurs économiques, mais aussi des réserves financières. Les aides distribuées jusqu’ici sont importantes mais elles ne peuvent pas sauver une situation où on parle de centaines de milliers de francs de pertes", ajoute Alexandre Antonin.
Caritas Valais a également constaté une augmentation de la demande dans ses autres domaines d’action. La fréquentation de ses boutiques secondes main a grimpé en flèche, tout comme celle de son service d’aide face aux violences domestiques.