La police valaisanne se passerait volontiers de légendes urbaines qui la mobilisent systématiquement
Impossible pour la police d'échapper aux "affaires inventées".
Impossible pour la police d'échapper aux "affaires inventées".
A rythme régulier, des informations alarmantes mais au final, sans fondement – de véritables "fake news" – apparaissent sur les réseaux sociaux et les messageries à adresses multiples.
Le hic, c'est qu'elles mobilisent les forces de l'ordre qui ne peuvent en aucun cas laisser passer l'histoire sans la vérifier.
Mais attention : relayer de telles rumeurs peut prendre une tournure bien désagréable pour celui ou celle qui se prête au jeu. Le code pénal, à l'article 258, prévoit un éventail de sanctions allant de la peine pécuniaire à un maximum de trois ans de peine privative de liberté pour "menaces alarmant la population", prévient Stève Léger, de l'unité communication et prévention au sein de la police valaisanne.
Des légendes urbaines à vérifier dans tous les cas
A Sion, Brig, Monthey, Savièse ou Fully, ces publications largement partagées engendrent en effet une véritable psychose, avec des clichés qui ne cessent de se répéter. Les faveurs de la cote vont régulièrement à la désormais "fameuse" camionnette malveillante qui planque près d'une école ou d'un magasin tout comme l'étrange monsieur barbu qui donne des bonbons pour on ne sait quel piège. "Ces rumeurs reviennent régulièrement sur la toile.
Du coup, le réflexe à adopter, c'est de s'adresser directement à la police plutôt que de lancer un groupe wattsapp ou de relayer la rumeur sur les réseaux sociaux", explique Stève Léger qui rappelle que dans tous les cas – légende urbaine ou pas – il n'est pas question de prendre le risque d'une menace pour la sécurité de la population, dissimulée derrière ce genre de clichés. La police se doit donc de systématiquement vérifier la rumeur, même si trois fois, cinq fois ou dix fois par an, les forces de l'ordre peuvent conclure que la population s'est fait des frayeurs pour rien.
Au final, s'il y a un danger avéré, c'est la police cantonale qui mettra officiellement en garde la population mais après avoir vérifié, conclut Stève Léger.