La plupart du temps, le Valais est épargné mais pas cette année : le mildiou s'attaque à nos vignes
Sur les feuilles, il ressemble à une tache d'huile.
Sur les feuilles, il ressemble à une tache d'huile. Mais sur la grappe, il est totalement destructeur. Le mildiou est là. L'alternance de chaleurs et de pluies a ouvert la porte à Plasmopara viticola, une sorte de champignon dont le mycélium provoque la maladie. Depuis son apparition très localisée en mai – l'infection primaire – on en est aujourd'hui à 13 zones impactées dans le canton.
"Ce n'est pas du tout habituel… en particulier lorsqu'il impacte les grappes comme cette année", explique Pierre-André Roduit, chef de l'office cantonal de la viticulture. En Valais, la plupart du temps, les assauts se limitent en effet aux feuilles et les traitements phytosanitaires font leur effet. Mais pas en ce moment. Du moins pas partout.
Les foyers sont majoritairement en plaine mais aussi sur Flanthey-Lens et dans le Vispertal si l'on en croit «Agrometeo» l'instrument de suivi mis au point par l'Agroscope de Changins-Wädenswil et le Weinbauinstitut de Freiburg im Breisgau. Un instrument que les vignerons connaissent et qui donnent le ton pour réagir, le confiner, puis idéalement de le maîtriser, même si ça ne marche pas à tous les coups.
"Il y a effectivement des pertes de récolte, en particulier sur des cépages sensibles comme le cabernet et le merlot", reconnait Pierre-André Roduit. Pour l'heure, l'ampleur de ces pertes est difficile à chiffrer, d'autant que tous les autres indicateurs des vendanges 2019 sont bons et que les vignobles à risques sont toujours en traitement.
Il faudra donc patienter jusqu' la période du 15 au 25 septembre pour savoir si le vignoble a été affecté douloureusement ou pas.



