La patate douce valaisanne débarque dans nos assiettes
La culture de la patate douce a un avenir en Valais.
La culture de la patate douce a un avenir en Valais. C’est l’avis de Brice Dupuis, chef de projet à Agroscope. Durant deux ans, il a mené des tests à Changins qui ont montré que ce légume-racine originaire d’Amérique centrale s’adapte bien au sol suisse. Seule précaution: protéger la plante du froid, car elle supporte difficilement les températures inférieures à 10°C. Si le tubercule craint le froid, il résiste toutefois mieux à la sécheresse que la pomme de terre classique. Un bon point pour la patate douce dans notre canton donc où les précipitations sont peu abondantes en été.
A côté des contraintes naturelles, l’environnement économique semble aussi promettre la patate douce locale à un bel avenir. Selon Brice Dupuis, il existe une vraie demande, car son goût plait aux consommateurs et la sensibilité aux produits régionaux est bien réelle. Comme elle est encore rare en version locale, son prix de vente reste élevé.
Une culture intéressante pour les maraîchers donc et qui permet de diversifier leur offre de fin d’année. Depuis deux saisons, Raymond Egg à Saxon et Maurice Dussex à Saillon en cultivent quelque 600 plants. Max Spycher, spécialiste de l’asperge blanche, lui aussi à Saillon, se lance également dans l’aventure. Il met en terre cette semaine 1'000 plants de patate douce. Une production qu'il compte écouler, comme ses prédécesseurs, via la vente directe, mais des discussions sont également en cours avec Migros Valais et Volg.