La pandémie booste la demande de bois de chauffage
Les ventes de bois de feu ont augmenté cet hiver en Suisse romande, par rapport aux années précédentes. Le constat est similaire en Valais, où la demande provient en partie des propriétaires de résidences secondaires.

C’est l’un des effets inattendus de la pandémie de Covid-19 : elle a boosté la demande de bois de chauffage en Suisse romande. Cet hiver, les professionnels du secteur forestier observent une augmentation des ventes. Les mesures de lutte contre le coronavirus en seraient les principales responsables. Privés de sortie, les Romands auraient privilégié les soirées au coin de la cheminée.
Beaucoup dans les résidences secondaires
Le Valais suit la même tendance, avec un facteur supplémentaire qui entre en ligne de compte. « On a vendu un peu plus de bois de cheminée et de plaquettes de chauffage. On a eu pas mal de demandes de la part de propriétaires de résidences secondaires, qui ont passé une deuxième commande entre la fin de l’année 2020 et début 2021. D’habitude, il nous prenait un ou deux stères de bois. Et cette année, ils étaient à court de bois de cheminée début janvier déjà », raconte Mathieu Charvoz, garde forestier adjoint au Triage des Deux Rives à Riddes, qui précise que le commerce du bois de feu n’est pas le plus lucratif, en tout cas pour un triage comme le sien. Il le considère davantage comme un service à la population. Un stère de bois de chauffage coûte généralement entre 90 et 160 francs.
Selon Mathieu Charvoz, les travaux pour privés ont aussi augmenté en 2020. Le garde forestier place aussi cette hausse parmi les effets des mesures de lutte contre le Covid-19. Il estime que les gens, ayant passé plus de temps chez eux, ont souhaité apporter davantage de soin à leurs extérieurs.
Les sapins de Noël aussi
Le Triage des Deux Rives ne vend pas de sapins de Noël, mais Mathieu Charvoz affirme que les professionnels de la branche ont également constaté une nette augmentation de la demande pour les fêtes de fin d’année. « Ils étaient tous à court de sapins de Noël par rapport aux autres années. Je pense que les gens ont souhaité décorer un sapin provenant d’une forêt locale, afin d’amener un peu de chaleur à Noël », explique le garde forestier adjoint. Pour Mathieu Charvoz, le secteur forestier a été très peu impacté par la pandémie. Tous les travaux prévus, notamment dans les forêts de protection, ont pu être réalisés.