La HES-SO Valais entame sa rentrée avec des rangs moins garnis, notamment dans le tourisme
C’est jour de rentrée pour les 2'722 étudiants de la HES-SO Valais Wallis. L’effectif est moins important que l’an dernier. Les filières du tourisme et de la santé ont souffert. Et les étudiants germanophones manquent à l’appel.
La cloche a sonné ce lundi dans les établissements de la HES-SO Valais Wallis. C’est jour de rentrée pour les 2'700 étudiantes et étudiants de la haute école, toute spécialisation confondue. 2722 pour être précis, soit presque 100 de moins que l’an dernier.
L'attrait pour le tourisme en baisse
Toutes les filières n’ont pas vu leur popularité souffrir de la même manière. "Outre les professions de la santé, c'est surtout le tourisme qui a souffert", constate le directeur de la HES-SO François Seppey, qui voit là une conséquence de la crise du covid et de la baisse de popularité pour la branche. "On travaille toujours étroitement avec les milieux économiques liés à la filière. Si le besoin de redynamiser la formation est nécessaire, cela passera par une communication renforcée ou un travail de fond sur les plans d'étude". François Seppey précise justement qu'un travail a été fait sur le plan d'étude dans le tourisme. Reste encore à le mettre en oeuvre.
Moins d'étudiants haut-valaisans
Il n'y a pas que d'une filière à l'autre que la HES connait des fluctuation, mais aussi dans la provenance géographique des étudiants. La part de représentants du Haut-Valais fond année après année, admet François Seppey, qui identifie plusieurs raisons à ce phénomène. "La HES garde encore l'image d'une école francophone, avec des pôles principaux ancrés à Sion et Sierre."
Pour corriger le tir et attirer davantage d’étudiants du Haut-Valais, la HES-SO envisage la construction d’un campus à Brig. "Le Conseiller d’Etat Christophe Darbellay avait annoncé ce projet au printemps. "Nous travaillons actuellement sur les éléments préparatoires de ce nouveau campus."
La structure s’ajoutera à la liste des nouveaux sites investis par la Haute école. Citons le campus de physiothérapie à Loèche les Bains, dont l’inauguration est prévue ce vendredi. Ainsi que celui de l’Edhea, dont le budget pour la construction est en cours d’élaboration, pour une soumission au Conseil d'Etat en janvier 2023.
Pas tous égaux face à la pénurie d'énergie
La direction a également présenté à la presse les gros projets qui attendent l’institution pour cette année académique. Le plus gros de tous étant celui qui s’invite sur toutes les tables : la consommation d’énergie. Comme au canton, des mesures préventives sont déjà prises pour économiser, par exemple en matière de chauffage et de réglages des appareils qui occupent les laboratoires d’ingénieures.
Mais le directeur de la HES-SO François Seppey l’avoue, les étudiants ne seront pas tous logés à la même enseigne, suivant leur filière. "Forcément, dans une école de physiothérapie, on ne peut pas s'entrainer à pratiquer des soins dans des locaux à 20 degrés", analyse-t-il. "De même que dans les laboratoires de technologie du vivant, l'alimentation doit se faire en continu pour ne pas perturber les recherches."