La grippe va débarquer : les pharmaciens valaisans prêts à l'arrêter avec la vaccination préventive

Elle ne cesse de revenir, chaque année sous des formes différentes.
"Victoria", "Yamagata" ou moins glamour "H1N1" et "H3N2" sont les souches qui ont frappé l'hémisphère sud et qui vont donc essaimer, ces prochaines semaines, sous nos latitudes. Le retour de la grippe est déjà amorcé mais sa propagation en Suisse est actuellement indétectable, indique l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
En revanche, pour anticiper cette arrivée, le plan de bataille est déjà installé. Son point de départ : le vaccin. Indépendamment des débats sur les bons et mauvais côtés de la vaccination, la majorité des services de santé publique misent sur l'injection préventive pour limiter ou éviter les complications dues au virus.

Les pharmacies à la rescousse pour la vaccination

En Valais, cette stratégie s'opère avec les pharmaciens. Ce plan de vaccination par les officines a démarré avec une phase pilote en 2016 déjà. Fin 2017, l'observatoire valaisan de la santé a conclu que toutes les conditions étaient réunies pour intégrer les pharmacies à la prévention de la grippe. Le canton les associe depuis à sa stratégie mais sous conditions : les officines ont dû y mettre du leur, notamment par la formation aux injections pour une partie de leur personnel et l'aménagement de locaux séparés et isolés, respectant de strictes conditions d’hygiènes (une décision du département de la santé datée du 12 août 2019).
Elles sont ainsi 54 (liste sur le site vaccinationenpharmacie.ch) cette année, à participer à l'effort. "Un geste de santé publique plutôt qu'un gain économique", explique Alain Guntern, président de Phamavalais, la faîtière des officines du canton (interview ci-dessous).
La vaccination s'adresse à toute personne de plus de 16, en bonne santé et qui ne consulte pas régulièrement un médecin. D'abord pour la préserver, ensuite pour éviter qu'elle ne propage le virus dans son entourage.

"En Suisse, la grippe est à l’origine de 112 000 à 275 000 consultations médicales chaque année (selon le système de surveillance Sentinella). En outre, les complications de la maladie causent plusieurs milliers d’hospitalisations et fréquemment plusieurs centaines de décès» explique l’OFSP sur son site.