La crise sanitaire affecte psychiquement et physiquement la population
Le semi-confinement a laissé des cicatrices physiques et psychiques sur la population valaisanne. Le point avec le médecin cantonal adjoint Cédric Dessimoz, à quelques jours de la réouverture des écoles, bistrots, commerces et musées.
Le nombre de contaminations au coronavirus est légèrement remonté en Suisse ce jeudi. 66 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures. Le Valais, lui, compte désormais 1899 personnes testées positives. Et malgré la crainte d'une deuxième vague de la pandémie, la vie reprend peu à peu son cours. Après les prestataires de services le 27 avril, ce sera au tour des écoles, magasins, bistrots et musées de rouvrir lundi prochain.
Moins de consultations médicales et plus de demandes d'aide psychologique
La détente des mesures représente un véritable bol d'air pour les Valaisannes et les Valaisans. "De manière générale, le semi-confinement a augmenté la détresse psychique de la population", explique le médecin cantonal adjoint Cédric Dessimoz. "Nous avons constaté une augmentation sensible des appels téléphoniques auprès des centres de compétences en psychiatrie et psychothérapie du Valais romand. En revanche, il est encore trop tôt pour affirmer qu'il y a eu une hausse du nombre de suicides et de dépressions".
À côté de cela, la crise sanitaire a également affecté physiquement la population: "Durant cette période difficile, on a remarqué que pas mal de gens avaient peur de consulter leur médecin alors qu'ils auraient dû le faire en urgence en raison d'une attaque, d'un infarctus ou d'un grave problème de santé avec des répercussions sur le plan physique."
Ne surtout pas relâcher la pression
Malgré un certain soulagement lié à la levée progressive des mesures de semi-confinement, le Covid-19 fait encore bel et bien partie de notre quotidien et difficile de prédire jusqu'à quand. "Pour que l'épidémie reste sous contrôle, il faut impérativement que tout le monde continue à jouer le jeu, c’est-à-dire à respecter les mesures d'hygiène et de distanciation sociale", rappelle Cédric Dessimoz.