La création de zones réservées à Vétroz fait grincer des dents
Aménagement du territoire : à Vétroz, la création de zones réservées sur certains secteurs fait grincer des dents. La démarche vise à développer une urbanisation de qualité, mais les critères pour geler ces secteurs ne seraient pas clairs.
La commune a créé une dizaine de zones réservées, sur certains secteurs à bâtir. Sur ces zones, qui englobent plusieurs parcelles, rien ne doit être entrepris, qui compromette la réalisation des objectifs communaux. Et, cela pour une durée de cinq ans, qui peut être prolongée.
Eviter l'accélération des constructions
Selon Dominique Kuster, conseiller municipal en charge des constructions et de l'aménagement du territoire à Vétroz, le nouveau règlement devrait être déposé fin 2024.
"Il sera homologué au mieux en 2026. Jusqu'à cette date, c'est l'ancien règlement qui sera toujours valable. Si on ne protège pas ces zones, les gens seront au courant des futures exigences, qui seront plutôt qualitatives. Et, le risque, c'est d'avoir une accélération des constructions avec l'ancien règlement, ce que nous voulons éviter. Nous avons donc créé une dizaine de zones protégées pour garantir qu'elles se développeront selon la nouvelle vision. Pour nous, il suffit que ces zones soient protégées jusqu'à l'homologation du plan de zone."
Les propriétaires concernés demandent plus de clarté
Et, ce qui fâche les propriétaires concernés, c'est que la commune ne communique pas sur les critères appliqués pour ces zones gelées. Jean-Raphaël Fontannaz est président de l'Association des riverains des rues du Pont et des Pêcheurs à Vétroz.
Cette association a été créée pour faire opposition à un projet de deux barres d'immeubles de presque 100 mètres de long, avec une cinquantaine d'appartements prévus, le tout dans une zone plutôt résidentielle. Aujourd'hui, ce secteur fait partie des zones réservées. "Nous aimerions un peu de transparence de la part de la commune. On nous dit qu'un certain nombre de critères ont été appliqués pour ces zones réservées. Cependant, il est très difficile de les connaître et de savoir comment ils ont été appliqués", explique Jean-Raphaël Fontannaz.
"On nous parle d'un projet communal, mais la commune ne veut rien dire. Pour les gens qui habitent dans les zones concernées, ou qui sont propriétaires de terrains, c'est très désagréable et particulièrement injuste", regrette Jean-Raphaël Fontannaz.
La décision de créer cette dizaine de zones réservées a été prise par le Conseil municipal le 19 octobre dernier. Les citoyens ont jusqu'au 24 novembre pour faire opposition.