La collaboration entre école et églises revue par le canton
A la suite des révélations de cas d’abus sexuels en milieu ecclésial, le Département de l’économie et de la formation a décidé d’analyser la convention concernant la collaboration entre l’école valaisanne et les églises reconnues. But de la démarche : garantir la qualité de l'enseignement.

Le Valais se penche sur la convention qui lie l’école aux églises. A la suite des révélations d'abus sexuels en milieu ecclésial, le Département de l’économie et de la formation veut analyser la collaboration entre l'Ecole valaisanne et les Eglises reconnues, dans l'enseignement obligatoire et du secondaire II.
Il a donc décidé de revoir la convention qui lie les entités. But de cette démarche : garantir la qualité de l’enseignement.
Une première analyse est prévue à l'interne, puis au sein de la commission "Eglise-Ecole" instituée par la convention, et qui réunit des représentants du Service de l’enseignement, du diocèse de Sion, de l'Abbaye de St-Maurice et de l'Eglise réformée évangélique.
La semaine dernière, le Conseil d’Etat avait annoncé qu'il allait analyser la convention signée en 2021 avec l'abbaye de Saint-Maurice, en lien avec la conduite et l'exploitation du lycée-collège, en mains publiques depuis cette date.
Il a donc mandaté un groupe de travail qui dira "si le type d'organisation prévu dans ce document est toujours adapté aujourd'hui".
Les églises dans le programme scolaire
Au niveau de l’enseignement obligatoire, les églises sont consultées sur le contenu du plan d’études d’éthique et cultures religieuses (ECR).
Ces cours non confessionnels abordent les grandes traditions religieuses et humanistes mondiales et s’appréhendent comme une discipline ordinaire. Les églises peuvent mettre à disposition des spécialistes disposant des titres requis qui dispensent le cours en présence de l’enseignant ordinaire, ajoute le canton dans son communiqué.
Les églises peuvent également organiser des fenêtres catéchétiques destinées aux élèves selon leur confession respective.
Le représentant légal de l’élève décide librement de la participation à une telle activité, les élèves sont alors sous la responsabilité des églises.
Dans le Haut-Valais, une période d’enseignement religieux, facultative, est réservée à la grille horaire de la 3H à la 8H et peut être dispensée par un représentant de l’église, en présence de l’enseignant ordinaire.
Au secondaire II, les églises peuvent être présentes par le biais des Services d’aumônerie et d’animation spirituelle. Ceux-ci proposent différentes activités comme des rencontres thématiques ou des retraites.