L'initiative "Contre l'immigration de masse" a dix ans
Il y a dix ans, les Suisses acceptaient l'initiative populaire de l'UDC "Contre l'immigration de masse", provoquant une onde de choc. Fer de lance des partisans, Oskar Freysinger se félicite toujours de la direction donnée à l'époque.
![Une affiche de l'UDC en janvier 2014](/media/image/8/mini_3_2/198346755-highres.jpg?942bbf18606b5b44b4ba75be41578b31 320w,/media/image/8/normal_3_2/198346755-highres.jpg?942bbf18606b5b44b4ba75be41578b31 1080w)
9 février 2014 : la majorité des cantons et 50.3% des Suisses acceptent l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse.
Le Valais, lui, dit "non" du bout des lèvres, à 51.7%, en raison du vote des francophones. Mais le texte passe bel et bien la rampe, provoquant un début de panique dans certains milieux. Car beaucoup redoutent que ce soit un coup fatal porté à la libre circulation des personnes donc aux fameux accords bilatéraux avec l'Union européenne et, par extension, à l'économie suisse.
Dans le camp des vainqueurs, Oskar Freysinger, l'un des plus fervents partisans de l'initiative et alors conseiller d'Etat, jubile. Et même si la mise en oeuvre de ce nouvel article 121a de la Constitution fédéral l'a, par la suite, profondément déçu, il se félicite encore 10 ans plus tard, de cet instant-clef de la vie politique du pays.
L'acceptation de cette initiative sur l'immigration de masse a tout de même eu des conséquences désagréables. On peut citer l'exclusion de la Suisse des programmes de recherche Horizon et de mobilité des étudiants Erasmus. Des étudiants ont d'ailleurs manifesté ce vendredi à Berne. Mais pour Oskar Freysinger, ces inconvénients, ce n'étaient pas cher payé.