Valais
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L'exploitation hydroélectrique du Rhône au menu du Grand Conseil
Les Forces Motrices Valaisannes pourront-elles continuer à produire entre 220 et 245 gigawattheures avec l'aménagement Rhône-Chippis-Susten?
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Les Forces Motrices Valaisannes pourront-elles continuer à produire entre 220 et 245 gigawattheures avec l'aménagement Rhône-Chippis-Susten? C'est la question à laquelle le parlement devra répondre dans une petite quinzaine.
Premier enjeu : le rachat, au canton, de l'installation par les FMV. Il faudra compter sur un coût de quelques 45 millions de francs (39,7 millions pour rembourser l'indemnité versée par le canton à Rhonewerke AG en 2004), assortis d'un engagement sur des mesures compensatoires environnementales et sécuritaires pour 15,6 millions de francs. Second enjeu : décider d'accorder ? ou non ? la concession d'exploitation pour 80 ans sous déduction des 10 années d'exploitation provisoire déjà accordée aux FMV en deux périodes de cinq ans depuis 2004.
D'un point de vue strictement légal, la décision doit être entérinée avant la fin de l'année puisque l'échéance de la concession provisoire déjà prolongée est fixée au 31 décembre 2014.
Les organisations environnementales à l'affût
Les débats dépassent toutefois la seule vision économique. A plusieurs reprises, le WWF s'est opposé à la demande de nouvelle concession, réclamant jusqu'en 2012 en tout cas, le démantèlement de l'installation de la Souste, situé au c?ur du parc naturel classé d'importance nationale de Finges. S'y ajoutent les récriminations des organisations environnementales qui "malgré de multiples propositions de séances constructives", précise le WWF-Valais, n'ont pas été invitées à la table des discussions. "Pour l'heure, le WWF a été tenu à l'écart et nous n'avons pas connaissance, ni du contenu, ni des modalités de la concession qui devrait être accordée", ajoute Marie-Thérèse Sangra, coordinatrice.
Un constat partagé par Pro Natura Valais qui n'a, par contre, jamais demandé le démantèlement du barrage de la Souste. Chargé d'affaires, Thierry Largey (interview ci-dessous) propose d'ailleurs de ne pas focaliser uniquement sur le débit résiduel laissé au fleuve au passage de l'installation, un débit qui doit en revanche respecter les exigences fédérales. Pro Natura défend un paquet de mesures compensatoires environnementales assoupli, qui doit pouvoir être déplacé, si nécessaire, sur des affluents du Rhône dans le secteur de Finges, sites nettement plus riches en biodiversité que le fleuve lui-même.
Sur ce point, le WWF se montre prudent dans la mesure où les "engagements précédents n'ont pas été tenus", estime Marie-Thérèse Sangra qui prévient déjà que le dossier fera l'objet d'une analyse approfondie avant de faire l'objet ou non d'un éventuel recours.
Les exigences fédérales et cantonales respectées
"Il s'agit maintenant d'accorder une concession définitive pour 80 années avec une production d'énergie déjà limitée à 220Gwh au lieu de 245 Gwh potentiels", réagit Grégory Logean, membre de la Commission Economie et Energie du parlement (interview ci-dessous). Les mesures compensatoires sont prévues et le maintien de l'installation est évident dans la logique prônée par Berne pour sa stratégie d'énergie 2050. "Par analogie avec une centrale à gaz type Chavallon, une tel volume d'énergie issu des installations Rhône-Chippis, évite la production de 75 mille tonnes de CO2", rappelle le député UDC.
La première étape de ce rachat d'installation assorti d'une concession pour l'exploiter est prévue le 9 septembre, en première lecture, au Grand Conseil. "Elle donnera un excellent indicateur pour les futurs projets de rachats des parties sèches de nos barrages", s'enthousiaste Grégory Logean, des rachats qui pourraient contribuer à l'autonomie du canton dans la couverture de ses besoins en énergie.
Premier enjeu : le rachat, au canton, de l'installation par les FMV. Il faudra compter sur un coût de quelques 45 millions de francs (39,7 millions pour rembourser l'indemnité versée par le canton à Rhonewerke AG en 2004), assortis d'un engagement sur des mesures compensatoires environnementales et sécuritaires pour 15,6 millions de francs. Second enjeu : décider d'accorder ? ou non ? la concession d'exploitation pour 80 ans sous déduction des 10 années d'exploitation provisoire déjà accordée aux FMV en deux périodes de cinq ans depuis 2004.
D'un point de vue strictement légal, la décision doit être entérinée avant la fin de l'année puisque l'échéance de la concession provisoire déjà prolongée est fixée au 31 décembre 2014.
Les organisations environnementales à l'affût
Les débats dépassent toutefois la seule vision économique. A plusieurs reprises, le WWF s'est opposé à la demande de nouvelle concession, réclamant jusqu'en 2012 en tout cas, le démantèlement de l'installation de la Souste, situé au c?ur du parc naturel classé d'importance nationale de Finges. S'y ajoutent les récriminations des organisations environnementales qui "malgré de multiples propositions de séances constructives", précise le WWF-Valais, n'ont pas été invitées à la table des discussions. "Pour l'heure, le WWF a été tenu à l'écart et nous n'avons pas connaissance, ni du contenu, ni des modalités de la concession qui devrait être accordée", ajoute Marie-Thérèse Sangra, coordinatrice.
Un constat partagé par Pro Natura Valais qui n'a, par contre, jamais demandé le démantèlement du barrage de la Souste. Chargé d'affaires, Thierry Largey (interview ci-dessous) propose d'ailleurs de ne pas focaliser uniquement sur le débit résiduel laissé au fleuve au passage de l'installation, un débit qui doit en revanche respecter les exigences fédérales. Pro Natura défend un paquet de mesures compensatoires environnementales assoupli, qui doit pouvoir être déplacé, si nécessaire, sur des affluents du Rhône dans le secteur de Finges, sites nettement plus riches en biodiversité que le fleuve lui-même.
Sur ce point, le WWF se montre prudent dans la mesure où les "engagements précédents n'ont pas été tenus", estime Marie-Thérèse Sangra qui prévient déjà que le dossier fera l'objet d'une analyse approfondie avant de faire l'objet ou non d'un éventuel recours.
Les exigences fédérales et cantonales respectées
"Il s'agit maintenant d'accorder une concession définitive pour 80 années avec une production d'énergie déjà limitée à 220Gwh au lieu de 245 Gwh potentiels", réagit Grégory Logean, membre de la Commission Economie et Energie du parlement (interview ci-dessous). Les mesures compensatoires sont prévues et le maintien de l'installation est évident dans la logique prônée par Berne pour sa stratégie d'énergie 2050. "Par analogie avec une centrale à gaz type Chavallon, une tel volume d'énergie issu des installations Rhône-Chippis, évite la production de 75 mille tonnes de CO2", rappelle le député UDC.
La première étape de ce rachat d'installation assorti d'une concession pour l'exploiter est prévue le 9 septembre, en première lecture, au Grand Conseil. "Elle donnera un excellent indicateur pour les futurs projets de rachats des parties sèches de nos barrages", s'enthousiaste Grégory Logean, des rachats qui pourraient contribuer à l'autonomie du canton dans la couverture de ses besoins en énergie.
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