L'EPFL Valais présente son dispositif de sécurité après deux incidents chimiques
Avec seize laboratoires en chimie, le site de l'EPFL de Sion est un lieu sous surveillance. Pour assurer la sécurité du campus et du voisinage, l'école possède un dispositif important. Présentation.

L'EPFL de Sion a présenté ce mercredi à la presse son dispositif de sécurité. Cette présentation intervient après deux incidents intervenus récemment sur le campus sédunois, qui a nécessité l'intervention des pompiers et le déploiement des secours pour sécuriser le site et le voisinage.

L'antenne valaisanne de l'EPFL dispose à Sion de seize laboratoires, où sont manipulés des produits atomiques, biologiques et chimiques. Des composants qui peuvent être toxiques, inflammables ou inertes. "Ce sont des quantités assez faibles, qui ne sont clairement pas comparables à ce que l'on trouve dans l'industrie", rassure Julien Howald, coordinateur santé et sécurité à l'EPFL Valais Wallis. Les risques sont donc contenus au site. "On fait tout ce qu'on peut pour, s'il y a un problème, le confiner chez nous pour protéger l'entourage", poursuit-il.
Une procédure bien établie
En cas d'incidents dans un laboratoire, l'EPFL a mis en place une procédure en trois étapes. Elle comprend tout d'abord l'alarme, donnée par un membre du laboratoire au numéro d'urgence interne, le 115, ou par les mécanismes automatiques. Une alerte transmise directement au campus lausannois à Renens. La centrale d'engagement vaudoise prend ensuite contact avec des personnes sur place, nommées "levées de doute", pour évaluer la situation. En cas d'incidents bénins, le problème peut être résolu à l'interne, grâce à des secouristes d'entreprise, employés volontaires formés aux gestes de premiers secours. La centrale d'engagement peut aussi alerter les secours en cas d'incidents majeurs.
Le bâtiment dispose aussi d'une ribambelle de mécanismes pour éviter ou prévenir les incidents. Les produits sont manipulés grâce à des chapelles de laboratoire, qui fonctionnent comme une armoire avec une guillotine. Le dispositif, alimenté par un flux d'air, permet de protéger le chercheur des émanations. Dispositif similaire au niveau du laboratoire. En cas d'incidents, le flux d'air permet de concentrer la contamination au sein du laboratoire et d'éviter sa propagation dans les bureaux adjacents et dans les couloirs du bâtiment. "Dès que je ferme la porte, il y a une dépression qui se forme dans le laboratoire et même si la porte n'est pas étanche, il n'y a rien qui viendra vers moi", explique Julien Howald.
Un risque de plus pour les pompiers de Sion
Pour les pompiers sédunois, l'arrivée de l'EPFL dans la capitale a rendu le risque chimique plus important. "Ce n'est pas nouveau, mais les interventions sont plus fréquentes", précise David Vaquin, commandant des pompiers de la ville de Sion. "On a dû se perfectionner", ajoute-t-il.
Les pompiers de Sion interviennent principalement pour identifier le produit concerné, les quantités déversées. Ils assurent également la sécurité des lieux et mettent à l'abri les personnes impliquées. La manipulation du produit chimique et son élimination sont assurées par les pompiers du site chimique de Monthey (CIMO).
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