L'Eglise réformée du Valais ne se positionne pas sur la nouvelle Constitution
L'Eglise réformée du Valais a tenu sa session d'automne ce samedi à Sion. Aucune consigne de vote n'a été donnée concernant la nouvelle Constitution. Le président du Conseil synodal a également précisé qu'aucun abus sexuel n'avait été signalé à ce jour.
Ils étaient une soixantaine de délégués, réunis dans la salle du Grand Conseil. Au cœur des discussions de ce synode cantonal : la nouvelle Constitution du Valais.
Soutenir ou ne pas soutenir le projet de nouvelle Constitution : la question taraude l’Église réformée valaisanne depuis la fin des travaux de la Constituante le 25 avril dernier.
"Ce qui est important pour nous dans ce projet, c'est la reconnaissance de notre église, à savoir une reconnaissance de droit public", précise Gilles Cavin, pasteur et président du conseil synodal de l’Église réformée évangélique du Valais (EREV).
"Cette reconnaissance nous donne une légitimité au cœur de la société, et elle nous appelle aussi à une responsabilité : veiller au bien commun. Mais, elle nous donne surtout des moyens financiers, ce qui nous permet d'accueillir toutes les personnes, sans avoir besoin de demander si elles appartiennent à l'Église réformée."
Pour autant, l’Église réformée du Valais n'a pas pris position sur la nouvelle Constitution, lors de son assemblée de samedi. Elle n'a pas non plus donné de consigne de vote.
Aucun cas d'abus sexuel
Concernant les abus sexuels, Gilles Cavin est clair : à ce jour, aucun abus sexuel n'a été signalé au sein de l'Eglise réformée évangélique du Valais. "Ce n'est jamais arrivé. Si cela devait être le cas, nous nous appuierions sur la justice civile. Contrairement aux catholiques, nous n'avons pas une justice ecclésiastique. Donc tout abus serait directement signalé au Ministère public",
La formation des pasteurs et des diacres insiste sur ces questions et la vigilance qu'il faut avoir, précise Gilles Cavin. "Et lorsque nous engageons un pasteur ou un diacre, nous demandons un extrait du casier judiciaire spécial, qui nous permet de savoir si cette personne peut travailler avec des mineurs ou si elle a des antécédents d'abus."
Signaliser les édifices religieux
Autre préoccupation à l'ordre du jour de ce synode : signaliser clairement les édifices religieux, dans le but de se distinguer de l'église évangélique. "On veut faire la distinction entre notre église réformée et les différentes églises évangéliques qui gravitent dans le canton", précise Gilles Cavin.
L'objectif ici est d'avoir une unité au cœur du canton, afin de distinguer clairement qu'il s'agit bien d'un édifice appartement à l'Église réformée et non à une autre église.
La principale préoccupation évoquée par Gilles Cavin lors du synode d'automne reste la pénurie de ministres au niveau de la Romandie. L'Eglise réformée du Valais ne fait pas exception : elle peine aussi à repourvoir les postes.