L'économie valaisanne en appelle à une législation moins contraignante

"Les entreprises valaisannes s’adaptent mais redoutent de nouvelles réglementations". C'est ce qui ressort de l'enquête conjoncturelle menée par la Chambre valaisanne de commerce et d'industrie (CVCI) auprès d'une partie de ses membres.
La force du franc a un effet négatif sur 61.8% des entreprises valaisannes sondées. Cette proportion grimpe à 80.6% pour les sous-traitants alors que quatre exportateurs sur cinq subissent le taux de change.
Depuis 2011 et les fortes variations, essentiellement à la baisse, de l'euro, l’économie valaisanne s’efforce de s’adapter, écrit la CVCI. L’appréciation soudaine de cette année vient s’ajouter à une situation déjà compliquée pour de nombreuses entreprises.
Comme en 2014, l’économie réagit en se repositionnant sur les marchés par la prospection de nouveaux clients et une adaptation des prix vers le bas. Cette situation s’accompagne de réorientation des achats mais aussi de réductions d’effectifs. En revanche, les mesures les plus controversées - baisse des salaires, délocalisation de la production à l’étranger - ne sont pour l’instant envisagées que par une petite minorité, estime la CVCI.
En 2007, 16% des entreprises citaient les conditions cadres et la législation comme un obstacle à l’activité. En 2015 cette proportion est passée à 39.1%. Cette évolution traduit l’intensification des contraintes qui pèsent sur l’économie. L’économie valaisanne en appelle ainsi "à la mesure dans la concrétisation de ces dossiers... afin de laisser aux entreprises les marges de manoeuvre nécessaires pour s’adapter dans les années à venir."