L'avenir de la Patrouille des Glaciers est assuré pour les quatre prochaines éditions
La Confédération et le canton ont repris en main la Patrouille des Glaciers. La tenue de l'épreuve de ski-alpinisme est désormais assurée pour les quatre prochaines éditions.

L'avenir de la Patrouille des Glacieres est assuré pour les quatre prochaines éditions. La course de ski-alpinisme en Valais est désormais en mains du canton et de la Confédération. A la suite de tensions récurrentes entre l'armée et l’Association de soutien, de gestion et de promotion de la Patrouille des Glaciers (ASPdG), le canton du Valais a appelé à une discussion tripartite afin de trouver une solution à long terme.
"Le canton du Valais sera désormais le seul partenaire contractuel du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS)", a résumé lundi devant la presse à Sion la conseillère fédérale en charge, Viola Amherd. "Les trois entités ont signé une feuille de route qui fixe le cadre de l’organisation de la PdG pour les quatre prochaines éditions", a abondé lundi le chef le département de la sécurité, des institutions et du sport (DSIS) Frédéric Favre. Toutes avaient à coeur la pérennisation de l'événement, ajoute-t-il, notant que "l'ASPdG a accepté à l'unanimité vendredi en assemblée générale cette nouvelle formule".
La feuille de route prévoit la création, dès l'édition 2024, d’une fondation d'utilité publique qui reprendra l’essentiel des tâches de l’ASPdG, à savoir assurer la coordination de la promotion et du marketing de l’évènement. Les trois quarts de la fortune actuelle de l'association, la marque et autres propriétés intellectuelles seront transférées à cette fondation. Le Conseil d'Etat se chargera de nommer le Conseil de fondation.
Les deux derniers audits - l'un externe, l'autre commandé par le canton et portant sur les rémunérations des membres - n'ont relevé "aucune infraction à caractère pénale" au sein de l'ASPdG, a répété Frédéric Favre. En revanche, il s'est dit interpellé par le rapport de l'Inspection cantonale des finances qui décrit "la fragilité de la structure de l'association". La révision de la formule ne "répond pas à un problème de personnes, mais bien à cette fragilité. Nous devions revoir cette collaboration depuis longtemps".
Le DDPS s'est engagé jusqu'en 2028 pour cette compétition alpine, unique au monde, a détaillé Viola Amherd qui se réjouit de pouvoir compter sur "un partenariat solide qui profitera tant à l'armée qu'au canton du Valais". Une convention règlera les différents aspects entre les deux partenaires institutionnels. Pour l'édition 2022 de la course, en attendant la création de la fondation, l'armée sera épaulée par deux comités, l'un stratégique et l'autre de pilotage, dont les présidences et les secrétariats seront assumés par l’Etat du Valais.