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L'accueil des enfants blessés en provenance de Gaza soulève des questions sécuritaires

La Suisse risque-t-elle de se retrouver avec des militants du Hamas en accueillant des enfants gazaouis et leurs accompagnants ? La polémique enfle alors que plusieurs cantons, dont le Valais, se sont dit prêts à prendre en charge ces Palestiniens.

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Didier Morard
Didier Morard, Rédaction Rhône FM
06 nov. 2025, 07:30
/ Màj. le 06 nov. 2025 à 09:01
L'accueil des enfants blessés en provenance de Gaza suscite des inquiétudes de sécurité dans certains cantons. (image d'illustration)
L'accueil des enfants blessés en provenance de Gaza suscite des inquiétudes de sécurité dans certains cantons. (image d'illustration) © KEYSTONE / MICHAEL BUHOLZER

L'accueil en Suisse des enfants blessés par la guerre à Gaza devient un enjeu sécuritaire. Alors que la Suisse prévoit d'accueillir vingt enfants gazaouis pour les soigner dans ses hôpitaux, la polémique enfle, surtout en Suisse alémanique, autour des questions sécuritaires. 

Si de nombreux cantons, dont le Valais, ont accepté d'accueillir sur une base volontaire des enfants, d'autres ont annoncé leur refus. Zurich en tête, ils craignent de voir dans les accompagnants des enfants blessés des membres d'organisations interdites en Suisse, notamment le Hamas ou des mouvements apparentés.

"Les personnes concernées n'auraient pas pu transiter par Israël s'il y avait eu un soupçon d'activités terroristes" Anne Césard, porte-parole du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM)

Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) balaie ces craintes. Il assure que les Palestiniens accueillis en Suisse ont fait l'objet d'un contrôle minutieux de la part de la Confédération. "Les autorités ont contrôlé les personnes évacuées avant même leur arrivée en Suisse pour écarter justement tout risque sécuritaire", explique Anne Césard, porte-parole du SEM.

Israël en garant ?

Les Palestiniens sont évacués de la bande Gaza par le territoire israélien. Les autorités de l’État Hébreux ont dû donner leur accord pour ce transfert et ce transit par leur sol. "Les autorités israéliennes ont déjà effectué leurs propres contrôles de sécurité avant de délivrer leurs autorisations", indique Anne Césard. 

Connaissant la rigueur de l’État Hébreux sur les questions sécuritaires, on peut imaginer que les contrôles ont été faits minutieusement. "Les personnes concernées n'auraient pas pu transiter par Israël s'il y avait eu un soupçon d'activités terroristes", insiste la porte-parole du SEM. 

À leur arrivée en Suisse, dans un centre fédéral pour requérant d'asile, les personnes font l'objet d'un nouveau contrôle de sûreté de la part des autorités helvétiques. "Il s'agit d'un contrôle de sécurité qui s'appuie sur la consultation de bases de données nationales et internationales. C'est une procédure qui est appliquée de manière standard pour les demandes d'asile", détaille Anne Césard.

Vers une régularisation de leur situation ?

Les enfants palestiniens et leurs accompagnants entrent en Suisse avec un visa humanitaire. Le document leur permet de rester sur le territoire helvétique pendant 90 jours. "Durant ce laps de temps, leur situation doit être régularisée. Ce sont des procédures standards pour toute demande d'asile", vulgarise Anne Césard. "Chaque dossier est examiné individuellement selon la législation et les pratiques en vigueur et ensuite le statut qui leur sera accordé dépendra du résultat de cette procédure", précise-t-elle.

Ensuite, les Palestiniens ne feront pas l'objet de surveillance particulière, assume le SEM. "Les contrôles de sécurité ont déjà été effectués. On ne va pas en faire à nouveau", répète la porte-parole. 

Il y a quelques mois, une étudiante gazaouie avait créé la controverse en France. Accueillie pour ses études dans l'Hexagone, elle avait tenu des propos antisémites sur les réseaux sociaux. Son visa avait alors été révoqué. Si le SEM ne commente pas l'actualité étrangère, il se veut rassurant sur le risque de dérapages en Suisse. "Des contrôles de sécurité approfondis par la Suisse et par Israël ont déjà été effectués et en cas d'indices laissant soupçonner des activités terroristes, ils sont transmis aux autorités fédérales de sécurité", explique Anne Césard. En cas de dérapages, un processus de révocation de la demande d'asile peut être enclenché. 

Pour l'heure, sept enfants sont déjà arrivés en Suisse pour y être soignés. Aucun n'est actuellement accueilli en Valais. 

DM
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