Kevin Fickentscher: "Ne pas se morfondre dans la négativité car on a une saison à sauver"
Le FC Sion affronte St-Gall samedi à Tourbillon.
Le FC Sion affronte St-Gall samedi à Tourbillon. Les Valaisans, toujours en danger de relégation, veulent profiter de la réception du leader pour créer un déclic dans un début d’année compliqué.
En 2020, le FC Sion n’a engrangé que deux points en cinq matches de championnat. Le dernier, glané dimanche à Lugano, a permis à Ricardo Dionisio de s’octroyer un sursis d’une semaine. Mais avec quatre unités de retard sur la zone rouge, un bon résultat sera obligatoire face à St-Gall si le technicien portugais veut conserver sa place.
Ne pas tout révolutionner
Ricardo Dionisio est donc sous pression. Et quand on évoque le sujet avec le principal intéressé, il explique que cela fait partie du job d’entraineur et assume la responsabilité des résultats de son équipe. Un pragmatisme qu’il semble également mettre en pratique durant la semaine aux entrainements. C’est en tout cas l’avis de Kevin Fickentscher. Le portier sédunois n’a pas vu un changement radical de comportement chez Ricardo Dionisio ses derniers jours : «C’est évidemment plus facile d’entamer la semaine avec sérénité quand on enchaîne les victoires. Mais cela fait partie du métier d’entraineur, et le coach vit très bien avec ça. L’entrainement en soi n’a pas beaucoup changé, on est restés sur notre philosophie de jeu, notre tactique.»
Il faut dire que Kevin Fickentscher a une malheureuse habitude de ce genre de situation. A 31 ans, il vit sa neuvième saison au FC Sion. Il a vu passé 20 coaches différents, parmi lesquels un certain Christian Constantin. Une statistique qui importe peu à Kevin Fickentscher: «Je ne me suis jamais vraiment posé la question et ne veux pas perdre de l’énergie avec cela. C’est quelque chose que je ne peux pas maîtriser. Je me concentre sur ce qui peut l’être, c’est-à-dire mon rendement sur le terrain. Et qu’importe l’entraineur sur le banc, je donne le maximum». Reste que ce manque de stabilité est souvent décrié parmi les observateurs du club. Et quand, en plus, les résultats ne suivent pas, l’engouement populaire s’en ressent.
Encore en course en Coupe
D’autant que cela fait trois saisons que le FC Sion déçoit et stagne dans la seconde partie du classement. Alors Kevin Fickentscher ressent-il une certaine impatience, voire un mécontentement, de la part des supporters? «C’est clair qu’il y a moins de monde à Tourbillon, ce que je peux comprendre au vu des résultats. C’est plus compliqué ces derniers temps. On préférerait jouer le haut de classement.» Et le dernier rempart sédunois d’ajouter: «Mais cela ne sert à rien de se morfondre dans la négativité car on a une saison à sauver. Nous sommes encore en course en Coupe de Suisse, j’ai l’impression qu’on l’oublie parfois.» Mais Kevin Fickentscher le sait, un bon parcours en Coupe passe forcément par des performances de qualité en championnat. A commencer par la réception de St-Gall ? Réponse samedi, dès 19h.