Jean-Paul Rouiller fait le point sur la menace terroriste
Sécurité renforcée en Autriche, Genève jusqu’à ce lundi en état d’alerte de niveau 3 sur 5, ou encore Bruxelles qui a annoncé ce mardi l’arrestation de deux individus soupçonnés de préparer des attaques pour Nouvel An: la menace terroriste plane sur l&rsquo...
Sécurité renforcée en Autriche, Genève jusqu’à ce lundi en état d’alerte de niveau 3 sur 5, ou encore Bruxelles qui a annoncé ce mardi l’arrestation de deux individus soupçonnés de préparer des attaques pour Nouvel An: la menace terroriste plane sur l’Europe en cette fin d’année.
Une menace que nuance toutefois le Valaisan Jean-Paul Rouiller, directeur du centre d’analyse du terrorisme à Genève. Selon lui, «pouvoir frapper à une date précise comme Noël ou Nouvel An présente des problèmes que ne peuvent pas encore résoudre les gens qui sont dans le terrain pour l'Etat islamique en Europe aujourd'hui».
Reste que la menace se précise. «Depuis septembre - octobre 2014, on a un accroissement du risque qui se fait de manière régulière», estime le spécialiste du terrorisme. Et la Suisse n’est pas épargnée, comme le montrent les récents événements de Genève. La Suisse n’est pas «une cible prioritaire a priori», explique Jean-Paul Rouiller, mais «du fait de la modification de l’origine des recrues de l’Etat islamique», elle devient, comme l’Autriche, «une cible potentielle».
Quant au Valais, le risque semble limité, même si la menace est «envisageable». «Dans l'absolu ce n'est pas impossible», explique Jean-Paul Rouiller. «Le Valais pourrait aussi devenir une cible», dans la mesure où il existe «des jeunes gens qui ont un intérêt clair pour l’Etat islamique et qui résident en Valais».