Jean-Michel Rouiller: "J'espère qu'on trouvera des solutions pour que le BBC Troistorrents survive"
Après le hockey et en attendant le football, c’est le basket suisse qui se met à l’arrêt.
Après le hockey et en attendant le football, c’est le basket suisse qui se met à l’arrêt. Les clubs valaisans concernés n’échappent pas aux conséquences financières de l’annulation des championnats.
Le coronavirus prive par exemple Hélios de play-off, empêche les filles de Troistorrents de disputer une finale de Coupe de Suisse, compétition dans laquelle le BBC Monthey-Chablais avait aussi son mot à dire. La formation chablaisienne avait d’ailleurs été la première à se mettre en pause, suivant les directives communales. Et, comme pour le hockey sur glace, les nouvelles mesures prises au Tessin, ont aussi eu impact décisif sur la décision de tout stopper. Comme le confirme le président du BBC Monthey-Chablais, Yannick Buttet : « Ce n’est pas de gaîté de cœur que nous avons pris cette décision. La santé passe avant tout, mais nous avons pris nos responsabilités. Le fait que les clubs tessinois soient très présents dans le basket et que la situation soit alarmante de le canton, ça a joué un rôle. Dans ce contexte, cela ne faisait aucun sens de continuer. »
Pour Troistrorrents, c’est un crève-cœur à plus d’un titre
Une fois la déception passée, il s’agit de faire des comptes. Pour des clubs de basket dont la situation financière est déjà tendue de manière ordinaire, le manque à gagner d’une fin de saison abrégée génère beaucoup d’inquiétudes. Jean-Michel Rouiller, président du BBC Troistorrents, désire passer la main en fin de saison. Il évoque cette fin de mandat avec beaucoup de peine : « C’est vrai que là il va nous manquer un paquet de matches, dont la finale de la Coupe de Suisse. À titre personnel c’est un rêve qui s’envole, mais sur le plan financier cela porte aussi à conséquence puisque nous étions en négociations avec un nouveau sponsor. » Si l’arrêt prématuré de la saison rend l’avenir du club encore plus flou, Jean-Michel Rouiller ne reviendra pas sur sa décision et ajoute : « Ma décision était prise avant. Je ne pensais pas que tout s’arrêterait comme ça. Je vais faire tout mon possible pour trouver quelqu’un qui me remplacera. Évidemment il faudra beaucoup de soutien. En ce qui concerne les problèmes financiers, on fera tout pour ça se passe du mieux possible. »
« Certains clubs auront vraiment de la peine à se relever, car les montants qui sont en jeu sont vraiment très importants »
S’il veut laisser le BBC Troistorrents dans une situation saine avant de partir, Jean-Michel Rouiller, pense en revanche que d’autres clubs auront de la peine à surivre. Il concède que « certains auront vraiment de la peine à se relever, car les montants qui sont en jeu sont vraiment très importants ». Également contacté, le club d’Hélios nous confirme que la fin de saison entraîne également des pertes. Comme ses homologues, la formation vétrozaine tente à tout prix de régler les situations contractuelles de ses éléments étrangers pour avoir une vision plus claire de la vraie situation financière.