Jean-Marie Cleusix aurait espionné la commune de Leytron
Affaire Cleusix : selon l'avocat du président de la commune de Leytron, le chef du service cantonal de l'enseignement disposait d'une ou plusieurs "taupes" au sein de la municipalité.

Affaire Cleusix : selon l'avocat du président de la commune de Leytron, le chef du service cantonal de l'enseignement disposait d'une ou plusieurs "taupes" au sein de la municipalité. Il aurait également mis en place un réseau d'informateurs pour contrôler les activités de la police communale.
Par ailleurs, une stagiaire du département cantonal de la formation et de la sécurité aurait été chargée de retranscrire mot-à-mot la teneur de la conférence de presse organisée le 16 janvier par la commune de Leytron, pourtant exclusivement réservée aux journalistes. Ces informations auraient ensuite été transmises à Jean-Marie Cleusix ainsi qu'au Conseil d'Etat ou, en tous cas, au département de la formation et de la sécurité.
Maître Jacques Philippoz, avocat du président de Leytron, Patrice Martinet, juge ces faits "gravissimes" et rappelle que la délation, dans ce cas particulier, relève de la violation du secret de fonction, ce qui est pénal. La suite à donner à cette affaire dépendra du conseil communal, ajoute Jacques Philippoz.
Indirectement mis en cause, le chef du département de la formation et de la sécurité, Oskar Freysinger, se refuse à tout commentaire, une procédure étant en cours.
Jean-Marie Cleusix, lui, n'a pas répondu à nos appels.
Quant au gouvernement valaisan, il dément formellement, par son président, avoir dépêché qui que ce soit à Leytron pour recueillir des informations. Mais, précise Jean-Michel Cina, le département de la formation et de la sécurité "va devoir maintenant contrôler les faits et décider si d'éventuelles mesures doivent être prises".